Obsessions

Obsessions
by Stiletto

Organisée à l'occasion des cinq ans de Stilleto, l'exposition propose l'un des thèmes majeurs de ce magazine, attentif à célébrer la beauté de l'intérieur. Sous le signe de la passion, de la création, il met en scène des objets, des lieux, traversés par un regard qui les sublime, les détourne, les révèle.

Galeries

La MEP

Après la mise en perspective des grands précurseurs comme Harper’s Bazaar et prochainement Vogue, la Maison Européenne de la Photographie donne aujourd’hui carte blanche à Stiletto.

L’exposition présente huit projets inédits menés par But Sou Lai, Raphaël Dallaporta, Rick Giles, Douglas Gordon, Guillaume Herbaut, Alexandre Guirkinger, Martin Parr et Yanai Toister et une rétrospective de 40 photographies de souliers parues depuis la création du magazine.

Laurence Benaïm, directrice du magazine Stiletto
Pourquoi l’obsession ? Parce qu’elle révèle ce qu’un être a de plus cher, de plus fort, de plus absolu au fond de lui. Parce qu’elle est le fil rouge de la création. Celle qui permet, à travers un travail de commande, de revenir à l’essence de ses rêves, de ses doutes, de ses lignes. Originaires de France, de Grande-Bretagne, d’Israël ou de Chine, ces photographes sont des artistes, dans la mesure où chacun exprime de manière unique, à travers ses images, un point de vue sur le monde. En donnant à voir le monde, ils donnent à voir un peu d’eux-mêmes sans que cette quête ne soit faussée, par l’emprise d’un ego. Parce que le style n’est pas un branding. Parce que le style s’affirme chaque jour dans un métier nourri de recherches et d’émerveillements, de choses vues et d’autres en devenir, cette exposition, consacrée à “l’obsession”, est également une manière de célébrer le luxe ultime : l’art de la différence.
L’obsession “invisible” de la première salle, apparue derrière un certain nombre de sujets traités (natures mortes, portraits, reportages…), se prolonge par une immersion plus naturellement évidente au cœur d’un monde d’aiguilles et de sensations : le stiletto, promesse d’une marche infinie au royaume de l’imaginaire.
Conçue comme un cabinet de curiosités, la seconde partie de l’exposition est consacrée à des photos de souliers, parues dans le magazine. Stiletto, dont l’origine étymologique, est stilo, “petit couteau”, signifie également talon aiguille pour les Américaines.
Au sein de la rédaction, le mot “Stiletto” codifie une attitude liée à tout ce qui réhausse le quotidien, célèbre la beauté sous toutes ses facettes, avec pour arme ultime, la séduction, comme antidote aux standards. À la lisière de l’art contemporain, du reportage, de la photo de mode, la représentation du stiletto aimante des passions fétichistes et esthétiques sans entrave. Dans chaque numéro, un créateur (qu’il soit architecte, designer, créateur de mode), signe une “carte blanche”, et par ailleurs, une pièce unique est spécialement créée pour le magazine : Valérie Belin, Federico Cimatti, Nicolas Descotte, Barbara Doninelli, Benoît Peverelli, Bruce Gilden (Magnum Photos), Torkil Gudnason, Alexandre Guirkinger, Mick Jayet, But Sou Lai, Peter Lippman, David Lynch, Sarah Moon, Martin Parr (Magnum Photos), Fabien Sarazin, GilMarco Shani, Dimitri Tolstoï, Marcus Tomlinson, Anna Yam.

www.stiletto.fr

Image en une : Escarpins plate-forme en cuir vernis noir, Casadei © Douglas Gordon