Les cycles du dimanche

Les cycles du dimanche

Chaque week-end, retrouvez à l’auditorium de la MEP une sélection de films en lien avec le cycle d’expositions en cours. Une programmation en accès libre sur présentation de votre billet d’entrée, dans la limite des places disponibles.

Les projections du dimanche comportent trois cycles en alternance.

La MEP

Les horaires

Cycle Les films de Gérard Rondeau
Les dimanches 19, 26 avril et 14 juin

15h : La vie de Cabu – Cabu sur Marne – Réal. Gérard Rondeau
15h53 :  Un Bateau sur la Marne  –  Réal. Gérard Rondeau
17h10 : Rebeyrolle  – Réal. Gérard Rondeau

Cycle Cicatrices de la guerre
Les premiers dimanches de mai et  juin
15h : Tout a mal tourné  – Réal. Gérard Rondeau
15h14 : Sarajevo film festival – Réal. Johan Van der Keuken
15h30 : Casque Bleu – Réal. Chris Marker – Production Les films du Jeudi
15h56 : Comme un seul homme – Réal. Denis Darzacq
16h07 : La Cicatrice : une famille dans la grande Guerre – Réal.  Laurent Veray (le 3 mai)
16h07 : Les Garçons de Rollin – Réal. Claude Ventura (le 7 juin)
17h30 : Patria Obscura – Réal. Stéphane Ragot – Production Les films du Jeudi

Cycle Harry Gruyaert, Antonioni, et la couleur
Les dimanches 10, 17, 24 et 31 mai

le 10 mai
15h : Variations sous influence –  Réal. Harry Gruyaert
15h10 : L’éclipse – Réal. Michelangelo Antonioni, 1962

le 17 mai
15h : Variations sous influence – Réal. Harry Gruyaert
15h10 : Le désert rouge – Réal. Michelangelo Antonioni, 1964

le 24 mai
15h : TV Shots 1972 / Variations sous influence/ Rivages – Réal. Harry Gruyaert
15h30 : Saul Leiter, in no Great Hurry – Réal. Thomas Leach

le 31 mai
15h : TV Shots 1972 / Variations sous influence / Rivages – Réal. Harry Gruyaert
15h30 : By The Ways, a Journey with William Eggleston – Réal. Vincent Gérard, Cedric Laty

 

La programmation

Les dimanches 10, 17, 24 et 31 mai, le cycle Harry Gruyaert, Antonioni, et la couleur vous donne l’occasion de situer son esthétique en regard de celles de William Eggleston, de Saul Leiter, ainsi que de mesurer la proximité avec Antonioni à travers deux films, L’Eclipse, et Le désert rouge. (Ces derniers présentés en copies restaurées)

Les dimanches 19, 26 avril et 14 juin, le cycle Les films de Gérard Rondeau permet de découvrir les longs-métrages de Gérard Rondeau : avec Un bateau sur la Marne nous assistons à un « river movie » sur la plus longue rivière de France, dans un travelling de 525 kilomètres jalonné de nombreux témoins qui viennent évoquer leur rapport avec la rivière. Le portrait du peintre Rebeyrolle témoigne quant à lui d’une réflexion profonde et spirituelle sur l’acte de création, dans une rencontre qui n’a pu exister que par la relation particulière du peintre et du photographe. Enfin, c’est une autre relation d’amitié qui a fait naître un portrait intime, si troublant aujourd’hui, celui du dessinateur Cabu, qui revient avec le photographe sur les lieux de son enfance, dans ce film de 1989, La vie de Cabu  (sous réserve).

  • Le bateau sur la Marne, Gérard Rondeau

  • La cicatrice

  • La vie de Cabu

  • Le Désert rouge, Antonioni

  • L'Eclipse, Antonioni

  • LEITER in no great hurry

 

Les premiers dimanches de mai et  juin, c’est à dire les 3 mai et 7 juin, le cycle Cicatrices de guerre permet de développer la réflexion sur la mémoire de la guerre, réflexion qui réunit Gérard Rondeau et Denis Darzacq.
Avec ces « cicatrices de guerre », il est avant tout question de cicatrices mémorielles.
D’abord avec le très beau film La Cicatrice : une famille dans la grande Guerre de Laurent Veray, et son évocation si présente et si sensible de la grande Guerre. Aussi, avec le projet récent de Stéphane Ragot, Patria Obscura où le photographe fait la part de la guerre dans sa propre histoire, et enfin avec le film de Gérard Rondeau, Tout a mal tourné qui évoque les cicatrices d’un peuple proche, à Sarajevo, qui s’est senti subitement abandonné de tous.

 

Les films

LES DIMANCHES 19, 26 avril et 14 juin :
Cycle LES FILMS DE GERARD RONDEAU

Un cycle de trois dimanches après-midi qui permet de découvrir les longs-métrages de Gérard Rondeau: avec un bateau sur la Marne nous assistons à un « river movie » sur la plus longue rivière de France, dans un travelling de 525 kilomètres jalonné de nombreux témoins qui viennent évoquer leur rapport avec la rivière. Le portrait du peintre Rebeyrolle témoigne quant à lui d’une réflexion profonde et spirituelle sur l’acte de création, dans une rencontre qui n’a pu exister que par la relation particulière du peintre et du photographe. Enfin, c’est une autre relation d’amitié qui a fait naître un portrait intime, si troublant aujourd’hui, celui du dessinateur Cabu, qui revient avec le photographe sur les lieux de son enfance, dans ce film de 1986, La vie de Cabu.

15h : La vie de Cabu – Cabu sur Marne 
réalisation Gérard Rondeau – FR3 / INA – 52′

Ces cinquante deux minutes en compagnie de Cabu, filmé en 1986, nous le font découvrir alors qu’il frise les cinquante ans. Courant à grandes enjambées dès le début du film, il y apparaît ici cherchant la maison de son enfance, là retournant au lycée, puis devant la garnison à Châlons, entouré de ses parents, sur le plateau de « récré A2 », devant la maison de Charles Trenet qu’il admirait, face aux visages qui l’ont inspirés (y compris le mythique « Beauf’ »).
On le voit travailler au Canard enchaîné, et il évoque bien sûr la bande de Charlie-Hebdo « c’est toujours la famille »…

15h53 :  Un Bateau sur la Marne 
réalisation Gérard Rondeau – production Sodaperaga – 77′

A bord d’une péniche aménagée en bateau-studio, Gérard Rondeau et son équipage ont descendu le cours de la Marne depuis sa source sur le plateau de Langres, jusqu’à Paris/Charenton. Sur le pont, face à la camera, quarante-cinq jours durant, au gré du paysage qui défile, plus de deux-cent personnes ont évoqué leur rapport à la rivière.

17h10 : Rebeyrolle
réalisation Gérard Rondeau  –  production Sodaperaga – 80′

Disparu le 7 février 2005, Paul Rebeyrolle a été l’un des peintres français les plus importants de sa génération. Incorporant à sa peinture des matériaux très divers –terre, cendre, paille, fragments d’os et de bois…– dans des œuvres souvent de grand format, il vise à un naturalisme qu’il oppose lui-même au réalisme. Gérard Rondeau a réalisé ce film entre 1994 et 1999. Pierre Assouline en dit : « un film tourné par son ami le photographe Gérard Rondeau. Car il fallait bien un espèce d’amitié pour décider l’ours à ouvrir son atelier à l’objectif et à se laisser regarder au travail. Le filmeur est si fin que, tout en se mouvant dans le motif qu’est sa peinture même, l’artiste évoque l’influence du Louvre, de Delacroix, de Géricault, de Rubens, de Rembrandt, du Titien et du Tintoret. Il en parle en homme du bâtiment et c’est passionnant. Jamais dans l’indiscrétion, Rondeau nous entraîne au coeur du laboratoire des forces obscures, dans les ténèbres expressionnistes de Rebeyrolle et c’est prodigieux. Rarement un peintre a accepté qu’un oeil extérieur, fut-il complice, viole pendant tant d’années son intimité de créateur. Un document à ne pas rater. »

 

LES DIMANCHES 10, 17, 24 et 31 mai:
Cycle HARRY GRUYAERT, ANTONIONI, LA COULEUR

Le cycle Harry Gruyaert, Antonioni, et la couleur vous donne l’occasion de situer son esthétique en regard de celles de grands photographes de la couleur tels que William Eggleston, Saul Leiter, ainsi que de mesurer la proximité avec Antonioni à travers deux films, L’Eclipse, et Le Désert rouge, présentés en copies restaurées.

Le dimanche 10 mai

15h00 : Variations sous influence
réalisation Harry Gruyaert, 10′

Ce montage confronte de manière saisissante les plans de certains films d’Antonioni et les photographies d’Harry Gruyaert. Au dela d’une communauté d’approche dans la façon de saisir l’espace et le vide (Harry Gruyaert aime beaucoup le cinéma d’Antonioni) le rythme et les très riches réponses visuelles du montage fascine.

15h10 : L’Eclipse
Réalisation Michelangelo Antonioni, 1962 – 118′

Copie numérique restaurée – VF
Sans aucun repère moral ou social, les personnages du film, magnifiquement interprétés par Monica Vitti et Alain Delon, sont perdus dans un monde matérialiste, uniquement intéressé par l’argent et la possession. La réification de cet univers est confirmé par les dix dernières minutes du film, absolument géniales, puisque l’auteur ose abandonner ses «héros» pour ne filmer que des objets, ainsi qu’une aire urbaine vide et sans âme. Dès lors, l’œuvre bascule dans une ambiance à la limite du fantastique, participant à un effacement progressif du réel (…) [L’éclipse] est d’une incroyable modernité sur le plan thématique, à l’heure où la société de consommation triomphe plus que jamais.
Virgile Dumez – Tamasa diffusion

Le dimanche 17 mai

15h00 : Variations sous influence
réalisation Harry Gruyaert, 10′

Ce montage confronte de manière saisissante les plans de certains films d’Antonioni et les photographies d’Harry Gruyaert. Au delà d’une communauté d’approche dans la façon de saisir l’espace et le vide (Harry Gruyaert aime beaucoup le cinéma d’Antonioni) le rythme et les très riches réponses visuelles du montage fascine.

15h10 : Le Désert rouge
Réalisation Michelangelo Antonioni, 1964 – 115′

Avec Monica Vitti, Richard Harris, Carlo Chionetti
Copie numérique restaurée – VF
Une femme angoissée, porteuse d’un mystère qui la dépasse, dérive sur le delta du Pô. Autour d’elle, une plaine désolée, des fumées d’usines, une centrale électrique : le monde fascinant et terrible d’une civilisation industrielle qui se tue à petit feu. On est en 1964 (!), et Antonioni annonce l’avènement d’un nouveau cinéma, résolument plastique, sans être de studio. C’est la différence notable : Antonioni transforme un décor réel et à ciel ouvert – la banlieue de Ravenne – en labyrinthe mental. En brûlant au chalumeau l’herbe pour la rendre moins verte, en repeignant les arbres, il accomplit un geste qui n’est pas sans rappeler certaines interventions du land art. On pense de fait à de nombreux artistes ici, tous genres confondus : des Becher (ce couple allemand, phare de la photographie plasticienne) à Pina Bausch, de Turner (pour les ciels gris perlé) à Rauschenberg. Obsédant voire répétitif, le film est nettement plus expérimental que ceux de la trilogie magique (L’Avventura, Le Cri et L’Eclipse). Mais il marque les esprits par son regard à la fois impassible et précis. Il grave des détails : un manteau vert, le déplacement lent et animal de cargos, le vacarme assourdissant des machines, des pylônes rouge sang à perte de vue, un brouillard épais… En passant par le monochrome, Antonioni procède par touches de couleur, chaque séquence étant le fragment d’un tableau d’ensemble qui n’apparaît qu’à la fin. La crise de Giuliana, spectatrice hagarde, est une perte de sens et d’avenir, mais aussi une hypersensiblité qui l’empêche d’être synchrone avec la réalité. Ce qu’elle traverse, ce qui l’entoure, entre en résonance avec ses failles, son asphyxie, son séisme intérieur.”
Jacques Morice – Télérama

Le dimanche 24 mai

15h : TV Shots  1972
réalisation Harry Gruyaert, 10′

Ce montage réalisé par Harry Gruyaert permet de revisiter sa célèbre série TV Shots, projetée en vidéo.

15h10 : Variations sous influence
réalisation Harry Gruyaert, 10′

Ce montage confronte de manière saisissante les plans de certains films d’Antonioni et les photographies d’Harry Gruyaert. Au delà d’une communauté d’approche dans la façon de saisir l’espace et le vide (Harry Gruyaert aime beaucoup le cinéma d’Antonioni) le rythme et les très riches réponses visuelles du montage fascine.

15h20 : Rivages
réalisation Harry Gruyaert, 10′

Si Harry Gruyaert confronte le sens de sa démarche photographique à la ligne d’horizon, s’il confronte également son travail à sa propre culture flamande – celle des tableaux chargés de nuages bas où s’épanchent ça et là des écharpes de lumière, le photographe renouvelle aussi notre perception du paysage avec ses jeux subtils d’ombre et de lumière, de transparence et de profondeur. (Magnum)

15h30 : Saul Leiter, in no Great Hurry
réalisation Thomas Leach – 2013 – VOSTF

« In No Great Hurry » signifie sans trop se presser. Et c’est en effet sans trop se presser que Saul Leiter est devenu un des maîtres de la photographie couleur américaine, dont l’oeuvre personnelle a été méconnue plus de quarante ans.

« Saul Leiter prend ses premiers clichés couleur en 1948, une époque où son travail est dénigré. “Je trouvais étrange que le noir et blanc soit la seule référence. C’était idiot !” s’esclaffe-t-il. Ses images, chefs- d’œuvre de composition et de nuances, sont aujourd’hui considérées à leur juste valeur. Saul Leiter l’inconnu est devenu star, le symbole de la street photography new-yorkaise. Une notoriété qui le laisse de marbre: “J’ai passé une grande partie de ma vie à être ignoré. J’ai toujours été très heureux comme ça. Être ignoré est un grand privilège.” »
[Le film] est à l’image de son personnage principal: “J’aurais pu avoir une plus grande carrière, mais j’ai préféré rester chez moi, boire un café et regarder par la fenêtre.” Proche de Diane Arbus et de Robert Frank, Saul Leiter garde sûrement au fond de lui des histoires et des anecdotes dont on aurait pu se délecter. Mais il est l’auteur discret d’une réflexion universelle sur l’aspect dérisoire de la notoriété.
La vie de ce grand artiste est comme ses photos, une sorte d’entre-deux-mondes, flottant du rêve à la réalité, entre délicatesse intérieure et âpreté du monde. Une douce mélancolie. »
Victor Genestar, Polka

Le dimanche 31 mai

15h : TV Shots 1972
réalisation Harry Gruyaert, 10′

Ce montage réalisé par Harry Gruyaert permet de revisiter sa célèbre série TV Shots, projetée en vidéo.

15h10 : Variations sous influence
réalisation Harry Gruyaert, 10′

Ce montage confronte de manière saisissante les plans de certains films d’Antonioni et les photographies d’Harry Gruyaert. Au dela d’une communauté d’approche dans la façon de saisir l’espace et le vide (Harry Gruyaert aime beaucoup le cinéma d’Antonioni) le rythme et les très riches réponses visuelles du montage fascine.

15h20 : Rivages
réalisation Harry Gruyaert, 10′

Si Harry Gruyaert confronte le sens de sa démarche photographique à la ligne d’horizon, s’il confronte également son travail à sa propre culture flamande – celle des tableaux chargés de nuages bas où s’épanchent ça et là des écharpes de lumière, le photographe renouvelle aussi notre perception du paysage avec ses jeux subtils d’ombre et de lumière, de transparence et de profondeur. (Magnum)

15h30 : By the Ways, a Journey with William Eggleston
Réal. Vincent Gérard, Cedric Laty – 2005 – Lamplighter films / CNC – 86′
Entre Memphis (où il est né en 1939), la Nouvelle-Orléans, New York et Rome, Vincent Gérard et Cédric Laty suivent William Eggleston, maître et pionnier de la photographie couleur américaine. Dandy taciturne originaire du Sud des États-Unis, passionné d’électronique, de voitures et de Jean-Sébastien Bach, l’homme se livre difficilement. Sans dévoiler de son mystère, ses proches esquissent son portrait.
C’est avec une exposition de William Eggleston que la photographie couleur est entrée pour la première fois, en 1976, au MoMA à New York. Dans la préface du catalogue, John Szarkowski se demandait si les images du photographe étaient une traduction fidèle de leur lieu d’origine. “Cela serait merveilleux, écrit-il, si le lieu était l’œœuvre d’art.” En remontant à la source de l’œœuvre, “By the Ways” explore non seulement un territoire mythique, mais aussi toute une galerie de personnages au centre de laquelle Eggleston apparaît comme une figure impénétrable. Tel un détective à la recherche d’indices, l’homme déambule avec son appareil sans qu’il soit possible de deviner sur quoi va s’arrêter son regard. Plutôt que de forcer le secret, les réalisateurs abandonnent toute volonté de savoir pour jouer le jeu de la distance et se laisser entraîner dans un “road movie” aux limites de la fiction. À noter que sur la bande son, tous les passages au clavier sont interprétés par Eggleston lui-même.

Sylvain Maestraggi – Images de la culture / CNC

 

LES PREMIERS DIMANCHES DE MAI ET JUIN, les 3/05 et 7/06
Cycle CICATRICES DE LA GUERRE

Afin de développer la réflexion sur la mémoire de la guerre, réflexion qui réunit Gérard Rondeau et Denis Darzacq, deux dimanches sont consacrés aux « cicatrices de guerre », où il est avant tout question de cicatrices mémorielles.
D’abord avec le très beau film La Cicatrice : une famille dans la grande Guerre de Laurent Veray, et son évocation si présente et si sensible de la grande Guerre. Aussi, avec le projet récent de Stéphane Ragot, Patria Obscura où le photographe fait la part de la guerre dans sa propre histoire, et enfin avec le film de Gérard Rondeau, tout a mal tourné qui évoque les cicatrices d’un peuple proche, à Sarajevo, qui s’est senti subitement abandonné de tous.

15h : Tout a mal tourné 
Réalisation. Gérard Rondeau – 15′
Ce film évoque le sort absurde de Sarajevo, vingt ans après la guerre de Bosnie-Herzégovine, avec la participation de Zlatko Dizdarevic, ancien rédacteur en chef d’Oslobodenje et diplomate, auteur entre autres de Journal de Guerre et de Le Silence, et rien alentour avec Gérard Rondeau (Actes Sud)

15h14 : Sarajevo film festival
réalisation Johan Van der Keuken – 14′
Sarajevo, vingtième mois de siège. La situation est critique, et pourtant la ville organise un Festival de cinéma. Johan van der Keuken, qui y était invité, présente “Face Value” et “Brass Unbound”. C’est l’occasion pour lui de poser, avec sa caméra, la question à l’organisateur du Festival et à une étudiante cinéphile: Pourquoi le cinéma en pleine guerre? (Vue sur les Docs 1994)

15h30 : Casque bleu
réalisation Chris Marker – production les films du jeudi

Il s’agit d’un entretien avec François Crémieux, casque bleu dans la poche de Bihac en pleine guerre de Yougoslavie… Il tire de son expérience un bilan lucide, et d’une clarté exceptionnelle.

15h56 : Comme un seul homme
réalisation Denis Darzacq –  11′

Comme un seul homme donne à entendre un texte écrit à partir de lettres inédites de soldats français, anglais et allemands, dans la bouche de jeunes d’aujourd’hui en visite sur les lieux de mémoire de la Grande guerre. À travers leur manière de le dire faite d’enthousiasme, d’hésitation, d’indifférence, de soumission à l’exercice ou d’implication profonde, se dessine le portrait d’une génération en écho de celle qui monta à l’assaut des tranchées au même âge. Et pose cette question : est-il possible de rendre accessibles, audibles et compréhensibles des événements qui se sont passés il y a un siècle ?  Denis Darzacq.

16h07 le 3 mai : La Cicatrice : une famille dans la grande Guerre
réalisation. Laurent Verayproduction Cinétévé, ECPAD, CNDP – 52′
Ce documentaire retrace le destin hors du commun d’une famille française, les Résal, quatre frères, deux sœurs et leurs parents, entre 1914 et 1918, à travers leurs échanges épistolaires et leurs photographies. Au-delà de la singularité des uns et des autres, nous découvrons de l’intérieur leur vie quotidienne, avec ses faits marquants, ses rebondissements, mais également à travers les moments difficiles, les préoccupations intimes, les émotions et les tourments les plus secrets d’individus confrontés à une situation exceptionnelle : la guerre. (Cinétévé)

16h07 le 7 juin : Les garçons de Rollin
réalisation Claude Ventura

« Ils sont là sur les photos de classe, ils me regardent… les garçons de Rollin… Rollin, le lycée à 200 mètres de chez moi… »
Claude Ventura part sur les traces des fantômes qui hantent encore le lycée Rollin, un lycée parisien au pied du Sacré-Cœur, un lycée sous l’Occupation…

16h22 : Patria Obscura
réalisation. Stéphane Ragot – production les films du jeudi – 83 minutes
Un photographe part sur les traces de ses grands-pères militaires morts depuis longtemps, Pierre le légionnaire et Paul le parachutiste. Il explore avec eux l’histoire de sa famille, une histoire bornée par les guerres, rongée par les silences et les non-dits. Il dévoile dans un film impudique le roman d’un pays, la France, en guerre avec elle-même.
« Je suis Français. Je veux regarder en face l’histoire dont je suis l’héritier. Je veux interroger un récit familial et national qui ne va pas de soi. Je suis Français de souche comme on dit, de cette souche vantée par les nationalistes et méprisée par les humanistes. Je refuse l’orgueil que me promettent les uns et je refuse la honte que me prescrivent les autres. Le pacte est rompu. Je suis Français et je refuse de me résigner au repli, à la défense, même passive, surtout passive, d’une permanence figée et imaginaire de l’identité française. Je suis photographe et je veux faire un film qui porte mon refus. Je veux donner à voir mon histoire, affirmer ma place. Tenir debout face à la violence symbolique d’une identité nationale asservie. » Stéphane Ragot