Marcos Bonisson

Marcos Bonisson
Arpoador

Galeries

La MEP

Marcos Bonisson vit et travaille au Brésil, à Rio de Janeiro.

Né à Rio de Janeiro en 1958, il a étudié à l’École des arts visuels de Parque Large de 1977 à 1981. Il montre ses premières photographies en 1980 à l’occasion de la première Triennale de Photographie au Musée d’art moderne de São Paulo (dont la série d’autoportraits Sans Titre est présentée cet été à la MEP). Artiste vidéaste, fervent admirateur de Jacques Henri Lartigue, il s’est longtemps intéressé à l’image en mouvement (l’une de ses premières séries est composée d’écrans de cinéma new yorkais, photographiés dès son entrée à l’improviste dans la salle de projection). À son retour de New York à Rio de Janeiro, dans les années 1990, il décide de transformer la petite plage carioca d’Arpoador à Rio de Janeiro en un champ d’investigation. Il entame ainsi sa série la plus connue, “Balada do corpa solar / Arpoador”, véritable étude topographique de ce site spécifique de la plage de Ipanema, où il réalise toutes ces photographies en noir & blanc.

 

Différentes séries sont réunies sous le titre générique de “Arpoador”. Parmi elles, sont présentées à la MEP 21 photographies des séries “Ballade du Corps Solaire”, “Aquarpex”, “Bouillonnement”, “Maquettes de Plage”, “Touchés de Pierre”, “Sphères oursins”, “Topologie” et “Zig Zag”. Tel un immense atelier à ciel ouvert, Marcos Bonisson nous livre ici un aperçu d’images poétiques qui vont bien au-delà du simple contenu factuel capté par le photographe. Par le biais de la photographie, l’artiste réalise une sorte d’étude de la topographie ambiante.

Parfois, le photographe “plasticien” se mue en architecte, s’intéressant aux éléments de nature, grains de sable, pierres, bulles qui se transforment sous son objectif en des compositions abstraites, induisant là aussi une perte des repères, le visiteur ne sachant plus s’il s’agit de simples éléments photographiés ou de compositions “plasticiennes” éphémères, metaphores oniriques ou expressions libres dont l’image aurait sauvegardé les stigmates.

Le signe, l’idée, l’invention par la transformation, la subjectivité, le processus même d’invention et de construction de l’image et la dimension poétique du site sont autant d’éléments qui guident ce “work in progress”, débuté depuis une vingtaine d’années maintenant.

Dans les traditions constructivistes et néo-concrétistes brésiliennes, très présentes en architecture ou en peinture au Brésil, Marcos Bonisson est l’un des rares à poursuivre cette tradition en photographie.

Marcos Bonisson utilise la métaphore de la balade, en quête du détail inespéré, du surprenant et non pas de la vérité éthique, il capte le lyrisme de ces instants fugaces. Le photographe nous laisse entendre que dans la photographie, comme dans la vie, le ciel n’est pas la limite et il aime à dire que le grand défi contemporain est le “défi de l’immatériel”, que ce qui est important ce n’est pas tant l’impact produit par l’image finale que la poésie du processus, l’expérience, le vécu.

Son œuvre est présente dans des collections importantes au Brésil (MAM-Giberto Chateaubriand, Coleçao Joaquim Paiva…) et à l’étranger (Fondation Cartier pour l’Art Contemporain, Maison Européenne de la photographie…)

En 2006, invité à participer à la Biennale de São Paulo, il montre sa vidéo HELIPHONIA qui aborde le quasi-cinéma de l’artiste brésilien Helio Oiticica. Il expose régulièrement au Brésil et à l’étranger.

 Alban de La Fontaine

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Commissaire d’exposition
Alban de La Fontaine

Mécénat de compétence
Traduction des textes d’exposition réalisée grâce au mécénat de compétence de l’agence THOMAS-HERMÈS

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Image en une : © Marcos Bonisson