Martial Verdier

Martial Verdier
Le cri s’y est formé à Lavera

« Le cri s’y est formé à Lavera » est un cri d’effroi et d’alerte, comme un jeu de mots déplacé, en regard du célèbre livre de Carlo Levi « Le Christ s’est arrêté à Eboli », au-delà de Lavera, au-delà de la raison.

A travers cette série de calotypes anciens au temps de pose vertigineux, Martial Verdier déambule le long de ce mince couloir déserté qui longe la mer, interdit aux oubliés d’aujourd’hui : la Méditerranée des sites industriels du bassin de Lavera – Port de Bouc.

Le cri étrange de Martial Verdier ne s’entend pas. Il résonne bruyamment en nous, brouhaha insupportable qui emplit l’espace-temps et percute notre mémoire visuelle. Une texture à l’ancienne, une réalité d’aujourd’hui, une peur de l’oubli, une forme finale désaxée. Une réalité photographique méconnaissable. Nous ne savons plus où nous sommes, ni ce que nous voyons. La photographie brouillée, tramée, des sites industriels révèle la face cachée de la belle Méditerranée. Ce sont des images à vivre de l’intérieur, comme un dépassement de l’histoire, un court-circuit de l’ancien, un phénomène plastique et émotionnel résolument contemporain.

Xavier Lucchesi

 

Commissariat : Xavier Lucchesi

Exposition en partenariat avec RIVP, la Mairie de Paris, la Mairie du 18ème, TK-21 et l’Association de La Ville A des Arts

Image en une : Martial Verdier, Darse 2 Port Saint Louis , Môle Graveleau, Terminal conteneurs, Calotype assisté ©Martial Verdier