Vivre quelque part

Vivre quelque part

Autour des travaux de Marie-Paule Nègre et de Françoise Huguier, la vidéothèque vous propose une réflexion autour de la difficulté de trouver un lieu où vivre.

La MEP

Horaires

15h : Kommunalka | Réal. F. Huguier
16h37 : Pauvres de nous | Réal. J-C.Muracciole
16h48 : Le goût amer de l’eau | Réal. M.-P. Nègre
17h03 : (en alternance) A l’Abri de Rien | Réal. S. Bollendorf & M. Ahoudig  + Journée ordinaire | Réal. F. Huguier (7 & 14 juin, 19 & 26 juillet, 23 et 30 août)
17h03 : (en alternance) Les arrivants | Real. C. Borries (21 & 28 juin, 5 & 12 juillet, 2 , 9 et 16 août)

La programmation

Avec le film Kommunalka, Françoise Huguier a mis au centre de son regard les appartements communautaires de Saint Petersbourg. Les habitants sont ici filmés comme des personnages romanesques; étudiants, comédiens ratés, retraités, se croisent dans un décor vétuste, unis par la force des choses dans la désillusion.

Marie-Paule Nègre, quant à elle, a consacré une partie de son travail aux naufragés de la vie moderne, de ceux qu’on a d’abord nommé les « nouveaux pauvres ». Ils travaillent mais n’ont pourtant pas assez pour vivre en dehors de la précarité, et en tout premier lieu celle du logement. Le documentaire Pauvre de nous témoigne de ce regard que Marie-Paule Nègre a posé sur la précarité dès 1988.

Le très beau web-documentaire de Samuel Bollendorf, A l’Abri de Rien relate lui aussi cette réalité des logements provisoires. A travers les photographies accompagnées de la parole de ces familles, qui peinent à se protéger des éléments, se dessine le portrait d’une population grandissante.

Au seuil même de cette impossibilité à trouver un logement, c’est sur l’impossibilité de trouver même un pays où vivre que le documentaire Les arrivants se penche. En dehors des clichés ou de la tentation d’un regard « bien-pensant » ou manichéen, c’est une réalité brute et souvent perturbante que ce film exceptionnel recueille. Nous assistons au face à face entre des familles ballotées et des travailleurs sociaux impuissants qui ne peuvent dire que « non » à l’afflux des demandes.

Les films

15h00 : Kommunalka
2008, 97 minutes, Documentaire, France
Réalisation : Françoise Huguier | Production : Les Films d’Ici

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En Russie ex-soviétique, à Saint-Pétersbourg, il existe encore des appartements communautaires, vestiges du système soviétique. Y sont réunis, par la force des choses, des gens de toutes origines et de toutes classes sociales, formant un échantillonnage banal de la société russe regroupée dans un même lieu. Kommunalka raconte une tranche de vie de l’appartement communautaire de la rue Sovetskaya.
Dans cet appartement vit Natacha, 26 ans, enfant de la Perestroïka, jeune femme libre, émancipée, indépendante, belle et sensuelle. Elle n’a ni espoir, ni illusion, mais nourrit des rêves.
Autour de Natacha, on découvre les autres habitants de l’appartement : Svetla et Nicolas tou sles deux retraités, et sans le sou ; Valodia, ami de Nataha ; Rostilov un peintre poète ; Irina, une vieille dame qui n’arrive pas à faire le deuil de son fils mort en Afghanistan ; tatiana qui rachète une à une les chambres vacantes et qui est la “tenancière” de l’appartement ; Sacha, un comédien raté ; deux petites filles et une danseuse ; Youri, un étudiant.

Les destins croisés de ces personnages réunis dans ce huis-clos deviennent le théâtre des passions humaines.

16h37 : Pauvres de nous – images de l’exclusion
1996, 11 minutes, Documentaire
Réalisation : Jules-Cesar Muracciole | Production  Les Petits Frères des Pauvres

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A l’occasion de l’exposition « Pauvres de nous », organisée par l’association Les Petits Frères des Pauvres, et de son accrochage à l’Hôtel de ville de Paris, Marie-Paule Negre témoigne de son immersion dans le monde de la grande précarité. Les autres photographes ayant participé à ce projet s’expriment à leur tour sur la place de la photographie face à la détresse.

16h48 : Le goût amer de l’eau – série photo-romans
1990, 15 minutes, Fiction
Réalisation : Marie-Paule Negre | Production : Coup d’Oeil

Elément d’une collection nommée « photo-romans », ce film de Marie-Paule Negre est une narration basée sur une succession de ses photographies, associées au texte de Jean-Michel Mariou.
L’objectif de la série est d’associer un écrivain et un photographe, et de renouveler l’idée du photo-roman sans le parodier.
Apprenant le décès de sa mère, un homme décide de revenir à Toulouse, sa ville natale. Il y retrouve une ancienne amie et va découvrir avec elle les causes réelles de la mort de sa mère. (Coup d’oeil)

Les samedis 7 et 14 juin 19 et 26 juillet, 23 et 30 août :
17h03 : A l’Abri de Rien
2011 / 39 minutes (sous forme non interactive)
Réalisation Samuel Bollendorff et Mehdi Ahoudig – production BDDP / Fondation Abbé Pierre

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15 portraits exclusifs, 12 situations qui reprennent les grandes thématiques du mal-logement, des chiffres officiels… Au total, les réalisateurs Samuel Bollendorff et Mehdi Ahoudig ont travaillé pendant plus de 9 mois à la réalisation de ce premier web documentaire sur le mal-logement, financé par la Fondation et réalisé avec l’agence Textuel La Mine.
« Ce qu’il y a de fort, ce sont les témoignages. Ce qui m’anime toujours dans mon travail, c’est d’incarner les problématiques sociales qui existent. Aujourd’hui, j’ai la nette impression que les gens sont pris au piège. Ils n’ont aucune perspective. Trouver un logement digne pour les personnes que nous avons rencontrées est devenu si difficile … on fabrique de la désillusion, c’est très dangereux pour l’avenir de notre société ». Samuel Bollendorff.

Les samedis 21, 28 juin, 19 et 26 juillet, 2, 9, et 16 août :
affiche-les-arrivants17h03 : Les Arrivants
2009 / 113 minutes
Réalisation Claudine Bories, Patrice Chagnard – Les films d’Ici

Les arrivants est un documentaire choc sur les demandeurs d’asile en France au sein de la CAFDA. En dehors des clichés ou de la tentation d’un regard « bien-pensant » ou manichéen, c’est une réalité brute et souvent perturbante que ce film exceptionnel recueille. Nous assistons au face à face entre des familles ballotées et des travailleurs sociaux impuissants qui ne peuvent dire que « non » à l’afflux des demandes.