- Essai monographique
Ristelhueber – Sophie Ristelhueber ; la guerre intérieure nouvelle édition
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Entretiens avec l’une des grandes figures de l’art en photographie, dans lesquels Sophie Ristelhueber revient sur son parcours et explicite sa démarche (nouvelle édition augmentée).
Pourquoi devient-on artiste ? Comment ? Jusqu’où est-on artiste ? Sollicitée par les questions directes de Catherine Grenier, Sophie Ristelhueber décrit le cheminement atypique d’une artiste que rien ne prédestinait à ce destin tardif et cependant accompli. Lucide et sincère, cette confession d’artiste, constitue une parfaite introduction à l’art contemporain, ses finalités et ses enjeux. Elle évoque les mouvements d’une « nécessite intérieure » qui l’entraîne dans des territoires en guerre, au contact des conflits et des blessures, à la recherche des traces et des cicatrices.
Nouvelle édition augmentée de l’ouvrage paru en 2010 .
Sophie Ristelhueber (née en 1949 à Paris) est aujourd’hui l’une des grandes figures de l’art en photographie. Elle poursuit, depuis ses travaux fondateurs sur la ville de Beyrouth détruite par la guerre au début des années 1980, une oeuvre exigeante qui éprouve les conditions dans lesquelles le réel se donne à voir. Elle développe une réflexion engagée sur le territoire et son histoire au travers d’une approche singulière du paysage, conçu comme espace porteur de traces d’activité humaine et mémoire des bouleversements majeurs (grandes guerres historiques, conflits récents, guerres civiles, tremblements de terre), interrrogeant, à la façon d’une archéologue, les marques laissées par l’homme en surface et rendant visibles les stigmates de l’histoire.
Implicant un engagement personnel complet et une pratique de terrain, le travail de Ristelhueber emprunte au reportage ses outils (la photographie) et l’un de ses thèmes majeurs (la guerre), mais en les pliant aux procédures de l’art : son oeuvre ne se construit pas autour du projet documentaire de représenter, mais à partir du projet esthétique d’interroger la notion de trace, sur les corps et sur les lieux.
Attentive au support des photographies, qu’il s’agisse de l’accrochage à l’échelle de la salle de musée ou de la reproduction par le livre, l’artiste recourt aussi à d’autres natures d’images (comme la vidéo) et à des dispositifs d’installation pour construire différentes formes capables de ressaisir la réalité.
Sophie Ristelhueber a remporté le Deutsche Börse Photography Prize 2010.
15 x 21 cm