À l’origine, le bestiaire désignait un homme destiné à combattre les fauves au cirque durant l’Antiquité romaine : une sorte de gladiateur !
Plus tard, au Moyen Âge, ce terme était utilisé pour une forme littéraire : une sorte de recueil de récits imaginaires et moraux sur les animaux réels ou légendaires.
Puis, le sens du terme bestiaire s’est élargi à l’iconographie animalière. Par extension, le bestiaire désigne aujourd’hui une œuvre consacrée à la fascination qu’exerce l’animal.
L’atelier proposait aux enfants de réinterpréter le thème en pratiquant des techniques diverses : photographie, dessin, mis en page de ces éléments. Mélangeant fiction et réalité, les photographies réalisées sont devenues prétextes à raconter une histoire.
En introduction de l’atelier, les enfants ont établi et partagé spontanément un recueil de mots associés à la thématique. Pour compléter leurs connaissances, un court diaporama a présenté une définition du terme bestiaire.
Après quelques explications techniques d’usage de l’appareil photo, il a été proposé aux enfants de mettre en scène de petites figurines animales, dans la recherche d’une intention particulière : comment faire pour que les animaux soient difficilement reconnaissables ?
Les enfants ont proposé et expérimenté différents procédés à cet effet : gros plan, point de vue inhabituel, flou, camouflage, filtre, etc.
Puis, nous sommes passés de petites figurines d’animaux à de grands animaux naturalisés en visitant le musée de la chasse et de la nature. Fasciné par le lieu, les enfants ont été invités à l’investir en photographiant toutes les représentations animales présentes. Pour terminer la visite, les enfants se sont installés devant un ours et un sanglier taxidermisés et en ont produit des interprétations par le croquis.
En chemin, les enfants se sont amusés à capter toutes sortes de présence animale (espèce vivante, trace, illustration, signalétique, objet, etc.)
Le deuxième jour, un autre axe de pratique leur a été proposé par/avec l’usage de masque animalier. Les enfants se sont parés et emparés de ces masques pour constituer des mises en scènes urbaines imaginaires et drôles.
De l’ensemble de leurs productions, les enfants ont effectué une sélection à partir de planches contact. Puis, ils l’ont disposée et mise en forme pour construire une mise en page jouant de l’association possible des images et de leur capacité à produire une narration.
À l’occasion de cet atelier, Aurore Le Maître a présenté ses carnets de voyage. Afin d’enrichir la réflexion, une courte histoire de la représentation animal en photographie nourrie de la présentation de travaux de photographes et d’artistes (George Shiras, Brassaï, William Wegman, Michel vanden Eeckhoudt, Sebastião Salgado, Garry Winogrand, Balthasar Bukhard, Joan Fontcuberta, Hiroshi Sugimoto, Sandy Skoglund, Bertrand Desprez) leur ont été présentée sous forme de diaporama et de livret.
Remerciements au Musée de la chasse et de la nature et à Cecile van der Meersch, chargée des publics.
Aurore Le Maître a étudié la photographie à l’École Nationale Supérieure Louis Lumière. Depuis une dizaine d’années, elle enseigne la photographie au lycée d’Arts Appliqués Auguste Renoir à Paris. Dans sa pratique photographique, aujourd’hui en partie liée au voyage, elle interroge les liens entre le texte et l’image et les logiques narratives liées au montage et à la séquence d’images.
Ce stage-atelier a été conçu et animé par Aurore Le Maître et Ghyslaine Badezet.
Avec la participation de: Anna (11 ans), Bérénice (9 ans), Élio (7 ans), Gabriel (7 ans), Joséphine (6 ans), Pierre (10 ans), Sacha (6 ans), Suzanne (10 ans), Tibor (8 ans), Victor (9 ans), Victoria (7 ans).
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Les actions pédagogiques de la Maison Européenne de la Photographie à destination du jeune public bénéficient du soutien de la Fondation d’entreprise Neuflize OBC.