Restitution – T’es dans la lune ? De l’archive à la fiction

Restitution – T’es dans la lune ? De l’archive à la fiction

L’atelier proposait aux adolescents d’utiliser l’archive, de la réinvestir et de la détourner pour produire un récit imaginaire.
De nombreuses institutions ont mis en ligne leurs archives numérisées, nous permettant l’accès à un nombre impressionnant de documents. La possibilité de circuler à travers ce flux d’images tend parfois à en noyer le caractère historique et scientifique… Seule reste l’image.
Il a été proposé aux adolescents d’imaginer un voyage dans la lune. Avec en tête des images utopiques, et à partir d’images fictives ou scientifiques, ils ont tenté d’imaginer et de réaliser des photographies fictionnelles de cet univers spatial. Espace connu à la fois par l’ensemble des représentations visuelles existantes et à la fois inconnu puisqu’ils n’en ont jamais fait l’expérience !

En introduction de l’atelier, a été présentée une histoire photographique de la Lune. Née avec le développement des sciences de l’observation, la photographie est devenue dès son invention l’instrument privilégié de l’investigation visuelle. Du premier daguerréotype de la Lune obtenu en 1840 par John William Draper aux photographies de la conquête spatiale menée par les Américains et les Russes, la photographie est l’une des techniques qui a permis l’essor de l’astrophysique et de l’astronomie moderne.

Mais la photographie s’est aussi inscrite, dès son invention, non pas uniquement comme la trace la plus fidèle possible d’une réalité, mais aussi comme la trace d’une fiction, d’une scène imaginée ou construite spécialement pour la prise de vue.

Il a été proposé aux adolescents de jouer des statuts de l’image photographique pour construire une séquence narrative à partir d’images d’archives, de prises de vues, de mise en scène avec parfois la construction d’un décor et de photomontages.

La visite de l’exposition « La Machine à dessiner » de Schuiten et Peeters a permis de découvrir l’imaginaire singulier de ces auteurs de bandes dessinées fortement inspirés par les objets techniques et scientifiques issus des collections du Musée des Arts et Métiers. À cette occasion, les adolescents ont réalisé des prises de vues pour constituer un corpus d’images à réinvestir pour la construction de leur séquence narrative.

Tout au long de l’atelier, une sélection d’auteurs photographes aux expérimentations diversifiées ayant trait à l’univers spatial leur a été présentée pour nourrir leur réflexion : Joan Fontcuberta, Vincent Fournier, Gilbert Garcin, Man Ray, Duane Michals, Cristina de Middel, Aleksandra Mir, Joachim Mogarra.

Cette approche fictionnelle s’est enrichie par la présentation d’extraits d’une sélection de films : Le voyage dans la Lune de Georges Méliès (1902), La femme sur la Lune de Fritz Lang (1929), 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick (2001) et par la présentation d’une sélection de bandes dessinées : Objectif Lune (1953) et On a marché sur la lune (1954) des Aventures de Tintin par Hergé, Les Murailles de Samaris (1983) et L’enfant penchée (1996) par Schuiten et Peeters.

À l’occasion de cet atelier, Marie Maurel de Maillé a présenté son travail d’auteur et plus particulièrement Les inconnues de la scène.

Ce stage-atelier a été conçu et animé par : Marie Maurel de Maillé et Ghyslaine Badezet.

Avec la participation de : Clara (12 ans), Noé (13 ans), Rachel (12 ans)

Remerciements au Musée des Arts et Métiers et à Agnès Cléquin, chef de projet communication.

Après ses études à l’École des Beaux-Arts où elle développe un travail d’installations mêlant vidéo et photographie, Marie Maurel de Maillé poursuit ses recherches qui s’articulent autour d’images fantomatiques, dédoublées, de présences qui toujours se retirent. Son rapport étroit avec la littérature et la poésie l’amènent à tisser des liens privilégiés avec la photographie ce qui lui permet d’interroger notre relation au monde des images et met en doute le seuil fragile qui sépare la réalité de la fiction.
Elle est pensionnaire de la Casa Velasquez de 2011 à 2012.
Elle publie deux livres : L’Estran aux éditions Filigranes en 2010, et Raiponce aux éditions nonpareilles en 2013.

 

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