La photographie de guerre : un témoignage pour la paix ?

La photographie de guerre : un témoignage pour la paix ?

Cette table ronde est organisée par le Centre International pour la Paix et les Droits de l’Homme (CIPADH), en collaboration avec la Maison Européenne de la Photographie et le magazine Paris Match. Cette rencontre permettra de débattre du rôle de la photographie en temps de guerre et/ou de crise humanitaire et de sa contribution effective à la diffusion des valeurs de paix et la promotion des droits humains.

Auditorium

Avec la participation de :
• Régis Le Sommier, Directeur adjoint de Paris Match. Grand reporter à New York et Reporter de guerre en Irak et en Afghanistan
• Marc Brincourt, rédacteur en chef photo de Paris Match
• Valérie Gorin, Docteure en communication et sciences des médias. Spécialiste de l’action humanitaire dans les médias à l’Université Genève
• Alvaro Canovas, Photo-reporter pour Paris Match en Irak, à Gaza et en Afrique

Le photojournalisme touche l’opinion publique en inscrivant les atrocités de la guerre et ses conséquences dans la mémoire collective. Ainsi, la photographie de guerre a le pouvoir de forger les consciences en devenant un indicateur ou un vecteur de paix. Du premier photojournaliste hongrois Robert Capa couvrant la guerre civile espagnole au photographe russe Yuri Kozyrev capturant des images de l’intervention américaine à Bagdad, la méthode n’a pas changé. Alors que le photographe Don McCullin portait l’espoir initial de « combattre l’injustice », il a admis sa désillusion et son impuissance puisque ses photographies n’avaient pas réussi à changer le monde. Bien que le photojournalisme de guerre n’ait pas pour vocation de mettre fin aux conflits, il peut contribuer à la formation d’une opinion publique critique et à la mise en avant d’une responsabilité personnelle et collective.

De façon similaire, la photographie humanitaire peut interpeller les décideurs et légitimer leur intervention. Elle peut stimuler une dynamique de négociation, de réconciliation et de soutien. Ce fut le cas des clichés du photographe suisse Werner Bischof, montrant l’horreur de la famine du Bihar, qui générèrent une aide massive des Etats-Unis après leur parution dans le magazine Life. Toutefois, de nombreuses considérations éthiques garanties dans un code déontologique du photojournalisme mettent en garde contre le voyeurisme de certaines images et les risques de banalisation des clichés choquants n’ayant pas de finalités propres, comme la récolte de fonds pour des ONGs ou la sensibilisation des lecteurs. Notre table ronde abordera aussi l’utilité du photojournalisme dans les conflits qui secouent notre planète et dans les crises engendrées par les violences. Elle tentera d’esquisser des pistes pour rendre à la photo sa juste valeur: un témoignage pour la paix.

En accès libre dans la limite des places disponibles.

 

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