Née en 1948, la photographe américaine Susan Meiselas, membre de l’agence Magnum depuis 1976, s’est fait connaître à la fin des années 1970 pour avoir photographié au Nicaragua l’insurrection sandiniste. Elle n’a eu de cesse ensuite, du Salvador au Kurdistan, en passant par la frontière entre les États-Unis et le Mexique, de documenter des conflits armées, des mouvements de défense des droits de l’homme, notamment en Amérique latine, et des déplacements de populations chassées par la guerre ou les répressions politiques et étatiques. Près de chez elle, à New York, c’est aux traumatismes engendrés par d’autres formes de violences que la photographe s’est intéressée : la violence conjugale qui touche principalement des femmes, la pauvreté, l’exil, mais aussi à ceux que la société génère: elle s’est plongée dans l’univers d’un club S/M, le Pandora’s Box, tout comme elle avait suivi, au début de sa carrière, des strip-teaseuses, de fêtes foraines en fêtes foraines, sur les routes de la Nouvelle-Angleterre.