Restitution Stage – L’image en mouvement

Restitution Stage – L’image en mouvement

Après une présentation des origines de la représentation du mouvement, de la décomposition de celui-ci par le procédé de la chronophotographie et des principes d’animation pré cinématographique avec la lanterne magique et les jouets optiques, les adolescents ont expérimenté des techniques diverses d’animation en stop motion.

Ils ont consacré un premier temps à la scénarisation et à l’élaboration d’un story-board pour construire de courtes boucles d’animation. Ils ont mené une réflexion sur les modalités de réalisation de leurs histoires avant d’entamer les prises de vues et le montage image par image pour constituer leurs petits films d’animation en volume avec des figurines, du fil de fer ou encore des grains de riz et sur une table lumineuse avec du papier cristal ou des pantomimes dessinés par leur soin.

Ils ont également expérimenté une variante du stop-motion consistant à travailler non seulement avec des objets immobiles, mais aussi avec des acteurs réels. Dans ce cas de figure, ce n’est plus un personnage en plastique ou pâte à modeler qui est filmé image par image, mais un homme qui fige ses gestes à chaque mouvement pour le décomposer. Cette technique est appelée la pixilation et dérive de l’anglais pixilated, qui signifie familièrement ivre, bourré. Cela n’a donc rien à voir avec les pixels !

Ces techniques leur ont permis d’expérimenter la mise en mouvement d’images fixes et d’appréhender la frontière fine entre la photographie et le cinéma.

À l’occasion de cet atelier, Guillaume Pallat leur ont été présentés plusieurs court-métrage d’animation auxquels il a collaborés: “Le rosé des prés“ de Juliette Marchand, “La soupe cosmique“ de Geneviève Anhoury, “C’est Moa“, de Georges Sifianos, “Tempête dans une Chambre à coucher” de Juliette Marchand et Laurence Arcadias, “Extinction events“, Teded.com.
Afin d’enrichir leurs connaissances, d’autres artistes ayant expérimenté les techniques d’animation leur ont été présentés, tels que Émile Reynaud, James Stuart Blacktron, Emile Cohl, Dave et Max Fleischer, Otto Messmer, Walt Disney, Tex Avery pour l’animation de dessins ; Charles R. Bowers, Ladislas Starewitch, Jan Švankmajer, Garri Bardin, PES, Wes Anderson pour l’animation d’objets ; Art Clokey, Francesco Misseri, Bruce Bickford, Nick Park, Henry Selik et Adam Elliot pour l’animation en pâte à modeler ; Norman McLaren, Paul Bush, David Russo, PES, Juan Pablo Zaramella pour la pixilation.

Avec la participation de : Eléna (14 ans), Hector (12 ans), Hermione (12 ans), Juliette (15 ans), Nicole (14 ans), Noé (13 ans), Mathias (12 ans), Maya (14 ans), Rosalie (12 ans), Zoé (15 ans).

 

Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre (Bruxelles), Guillaume PALLAT affute les regards depuis 1992 au cours de nombreux workshops et d’ateliers de pratique artistique (photographie, sténopé, stop motion, vidéo) en France et à l’étranger. Il a notamment collaboré avec la MEP, le Mac/Val, la Fondation 93, le Maryland Institute College of Art. En parallèle, il poursuit un travail de réflexion sur la photographie en abordant le paysage urbain par la technique du sténopé (“12 secondes”). Il a mené ce travail d’autopsie de la ville en Afrique, en Inde, au Mexique et aux États-Unis.

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