Restitution Stage – Stop motion

Restitution Stage – Stop motion

Le stage-atelier a débuté par une présentation d’une courte histoire de la représentation du mouvement, des origines avec les peintures rupestres et le vase de Shahr-e Sokhteh, en passant par la décomposition du mouvement par le procédé de la chronophotographie, jusqu’aux principes d’animation pré cinématographique avec la lanterne magique. Puis les enfants ont découvert et manipulé de nombreux jouets optiques du pré cinéma, aux noms savants, tels que le thaumatrope, le phénakistiscope, le folioscope et le praxinoscope.

Dans le courant du stage-atelier, ils ont visionné avec émerveillement un ensemble de courts-métrages pour les inspirer : Emile Cohl pour l’animation de personnages par le dessin, Oskar Fischinger et Len Lye pour l’animation plus abstraite et expérimentale, PES pour l’animation d’objets, et Norman McLaren pour la pixilation.

Avant de passer à l’action, ils ont consacré un premier temps à la scénarisation en dessinant collectivement les étapes d’animation dans les cases de leur story-board. Sous forme de silhouettes, ils ont imaginé des métamorphoses pour un premier film d’animation en volume avec des grains de lentilles ou de riz sur un fond de couleur.

Puis, ils ont constitué des demi-groupes pour la réalisation en répartissant les tâches de chacun à tour de rôle : animateur des objets et photographe. De manière orchestrée, ils ont déplacé progressivement les objets et fait de nombreuses photos. Plus de 700 images pour une minute de film !

Pour la réalisation d’un second petit film, il leur a été proposé une approche plus abstraite en découpant de simples formes géométriques de couleur et en les positionnant sur une table lumineuse. Ils ont imaginé leurs déplacements, leurs transformations et leurs apparitions en jouant de différents rythmes pour créer des ralentissements ou des accélérations.

Ils ont également expérimenté une variante du stop motion appelée pixilation consistant à travailler non plus avec des objets inanimés, mais avec des personnages vivants. Acteur du film, chaque enfant a décomposé son mouvement en figeant son geste ou son emplacement pour chaque prise de vue. L’assemblage de toutes les photos prises et la lecture les unes à la suite des autres à plus ou moins grande vitesse créent un mouvement qui donne l’impression que les enfants ont des super pouvoirs d’apparition, de disparition, de déplacement !

Tout en s’amusant, la technique du stop motion leur a permis d’expérimenter la mise en mouvement d’images fixes et d’appréhender la frontière fine entre la photographie et le cinéma.
Voici les trois petits films d’animation que les enfants ont réalisés.

Stage-atelier conçu et animé par Guillaume Pallat, photographe, et Ghyslaine Badezet, responsable du service culturel et pédagogique de la MEP.

Avec la participation de : Aude (11 ans), Lisa (10 ans), Maëli (10 ans), Simon (8 ans), Simone (8 ans), Vivian (8 ans)

 

Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre (Bruxelles), Guillaume Pallat affute les regards depuis 1992 au cours de nombreux workshops et d’ateliers de pratique artistique (photographie, sténopé, stop motion, vidéo) en France et à l’étranger. Parallèlement à sa pratique photographique de paysage urbain, il a contribué à la réalisation de plusieurs court métrage d’animation en volume et papier découpé :
“Le rosé des prés“ de Juliette Marchand
“La soupe cosmique“ de Geneviève Anhoury
“C’est Moa“, de Georges Sifianos
“Extinction events“, Teded.com

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