Restitution Stage – Ville décomposée / Nature recomposée

Restitution Stage – Ville décomposée / Nature recomposée

Le stage-atelier proposait aux enfants de se questionner sur la place de la nature dans nos environnements et d’imaginer de nouveaux paysages urbains.

L’humain a toujours entretenu un rapport singulier à la nature. Avant qu’il ne commence à construire des habitats, la nature était son seul refuge et c’est dans ses éléments qu’il s’abritait quand il faisait froid, qu’il travaillait et qu’il dormait la nuit.
Aujourd’hui, c’est dans les villes que se trouvent nos maisons, nos écoles, nos espaces d’apprentissage et de travail…
C’est dans la continuité de ce constat qu’a été abordée avec les enfants, en introduction à l’atelier, la question de la présence de la nature dans la ville, en essayant d’interroger leur observation des espaces urbains et de solliciter leur imaginaire sur la ville telle que chacun d’entre eux souhaiterait qu’elle soit !

Dans le prolongement de ce questionnement, il a été demandé aux enfants d’explorer leur environnement immédiat en essayant de prendre conscience, par comparaison, de l’étendue occupée par l’homme, par l’architecture et par la nature.
Durant leur déambulation exploratoire, ils ont pu photographier en noir et blanc des éléments architecturaux et en couleur des éléments « naturels » de la ville qui ont attiré leur attention.

Après avoir constitué ce corpus collectif, les enfants ont découvert les pratiques du photomontage et du collage, en s’appuyant sur différents travaux d’artistes qui ont trouvé dans ces techniques leurs procédés de création : Édouard Baldus (1851), Gustave Le Gray (1857), Oscar Gustave Rejlander (1857), Raoul Hausmann (1919), Hannah Höch (1919), László Moholy-Nagy (1926), etc.

En employant la technique du collage, chaque enfant a composé son propre paysage urbain en imaginant un nouveau rapport entre la ville et la nature. À cette étape, en expérimentant les emplacements possibles des fragments découpés, chacun a réfléchi à la construction d’une perspective pour donner à sa composition une tridimensionnalité.

Une fois le « nouveau paysage » composé, il a été demandé aux enfants de s’imaginer dans son paysage irréel en réfléchissant à une posture qui soit en résonance avec les formes de sa composition. Travaillant en binôme, ils se sont photographiés mutuellement en studio dans des poses plus ou moins théâtralisées. Ils ont intégré leur silhouette découpée dans leur paysage urbain en jouant de la différence d’échelle et en transformant ce paysage en une situation fictionnelle, drôle et improbable.

Dans la continuité de leurs propres créations, les apprentis photographes ont pu découvrir d’autres artistes contemporains qui utilisent le photomontage pour questionner les rapports qu’entretiennent la ville et la nature : David Hockney, Dionisio González, Édith Roux, Caio Reisewitz et Yang Yongliang.

En complément, Florence Joubert leur a présenté des extraits de ses séries photographiques « Géorgie du Sud » et « Epicentre ».

Ce stage-atelier a été conçu et animé par Florence Joubert et Ghyslaine Badezet.

Avec la participation de : Angèle (6 ans), Floris (7 ans), Gaspard (7 ans), Héléna (7 ans), Iris (10 ans), Kawani (8 ans), Noémie (9 ans), Olivia (11 ans), Pierre (10 ans), Raphaël (7 ans)

Diplômée de l’ENSAD, Florence Joubert répond à de nombreuses commandes dans les domaines de l’architecture et du patrimoine. Son travail photographique personnel, entre documentaire et fiction, explore la relation de l’homme à des espaces qu’il investit ou abandonne, et interroge, par le biais de la mise en scène et de la théâtralisation, la mémoire des lieux, réelle et fantasmée. Son goût pour les latitudes extrêmes (Terre de Feu, Ecosse, Îles Malouines) l’amène à photographier des territoires insolites et à questionner l’imaginaire collectif.

En partenariat avec Négatif+ pour la réalisation des tirages.

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