Restitution – Bernard Plossu

Très tôt, à l’âge de 13 ans, Bernard Plossu a vécu une expérience de voyage qui va le marquer. Il part en Afrique du Nord avec son père Albert Plossu, montagnard passionné qui a pratiqué le désert du Sahara. L’Afrique, les déserts, le voyage, seront parmi les thèmes récurrents dans son travail photographique à venir.

Un peu plus tard, à l’âge de 19 ans, il part rejoindre ses grands-parents installés au Mexique pour suivre des études. Muni d’un appareil photographique, il enregistrera la chronique de ses virées sur les routes mexicaines en compagnie de ses partenaires de voyage et de rencontres. Treize ans plus tard (en 1979), un petit livre intitulé “Le voyage mexicain” sera publié aux éditions Contrejour.
Après ces expériences, Bernard Plossu n’aura de cesse de découvrir d’autres pays : le Niger, le Maroc, l’Egypte, le Sénégal, l’Inde, le Nouveau-Mexique, etc. Mais aussi en Europe, la Pologne, la France et … l’Italie !

En regard de la démarche artistique de Bernard Plossu et de l’exposition regroupant un ensemble de photographies en noir et blanc et en couleur réalisées en Italie, il a été proposé aux enfants de questionner la capacité de la photographie à rendre compte d’un voyage.

En une seule photographie, cela leur a semblé difficile de témoigner d’une itinérance. Alors, il a été envisagé de réaliser plusieurs photographies à des temps différents d’un parcours pour ponctuer la déambulation.

Puis, s’est posée la question du lien entre elles. Comment les associer pour que l’on puisse identifier ce trajet ? Alors, il leur a été proposé de construire un triptyque pour évoquer trois temps (un début, un milieu, une fin) de ce cheminement. Et pour faire un lien entre ces trois temporalités, les enfants ont placé dans chaque image un ruban rouge en le figurant à son commencement, en son centre, et à sa fin. Ils ont également expérimenté pour chaque image un point de vue différent : plongée, frontal, contre-plongée. Pour les plus aguerris, ils ont essayé de positionner le ruban dans la continuité des différents cadres, créant un prolongement visuel supplémentaires en chaque image composant leur triptyque.
En pour finir, s’est posé le choix de la couleur ou du noir et blanc. Bernard Plossu sans parti pris, au gré de ses humeurs, se laissant séduire par un paysage ou par une nature morte, choisit d’utiliser un film noir et blanc ou couleur. Les enfants ont également expérimenté ce paramètre en choisissant pour constituer leur triptyque soit de le composer avec une photographie couleur et deux en noir et blanc, soit une photographie noir et blanc et deux en couleurs.

Cette visite-atelier a été conçue et animée par Ghyslaine Badezet et Marie-Laure Colrat-Taft.

Avec la participation de : Ada (9 ans), Anna (8 ans), Barbara (10 ans), Colin (10 ans), Harri (10 ans), Kailani (10 ans), Marius (10 ans), Tristan (7 ans), Ysé (9 ans).

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Avec le soutien de

Les actions pédagogiques de la Maison Européenne de la Photographie à destination du jeune public bénéficient du soutien de la Fondation d’entreprise Neuflize OBC.