Restitution – Gao Bo

Restitution – Gao Bo

Depuis plus de trente ans, Gao Bo modèle son œuvre, aux frontières de la photographie, de l’installation et de la performance.

Utilisant le matériel photographique produit au cours de ses premiers voyages au Tibet, Gao Bo reprend ses tirages et les recouvre d’encre et de peinture.
Dans la série « Offrande du mandala, Tibet » (1995-2009), Gao Bo compose un diptyque associant un portrait sur fond blanc et un masque traditionnel tibétain sur fond noir inversé de bas en haut, dont chaque image est barrée d’une croix au néon rouge. Lors d’une performance, Gao Bo recouvre entièrement ces deux images de peinture (blanche pour le portrait, noire pour le masque). L’œuvre originelle passe d’un état de présence à une disparition complète, avant de réapparaître en partie, sous les interventions successives de l’artiste.

Dans la série intitulée « Offrande au peuple tibétain » (2009), il revisite les photographies produites entre 1985 et 1995 et réinvente une nouvelle façon de les présenter. Il les associe pour créer un nouveau dialogue entre elles et les recouvre partiellement de son propre sang. Il invente une écriture imaginaire, mystérieuse, pour essayer de trouver une graphie plus proche de son émotion, qu’il dépose à même le tirage photographique.

Dans la série « Esquisse de portrait tibétain » (1995-2003), Gao Bo associe également le texte et la photographie. Ici, l’écriture est déposée directement sur le négatif. Aussitôt la prise de vue réalisée, il s’acharne à la transformer en inscrivant des griffures, ratures, coulures, écritures. Les œuvres « parlent », mais les phrases qui sont inscrites n’ont pas forcément de sens au premier abord. Il s’agit d’une écriture poétique, de phrase ouverte à l’interprétation.

Suite à la visite de l’exposition et en regard de la démarche artistique de Gao Bo, il a été proposé aux enfants de réaliser un portrait en studio, en étant chacun à leur tour soit modèle soit photographe.

Puis, à partir d’images d’archives de masques (tibétains, africains, mexicains, inuits, indiens, japonais, etc.), les enfants ont crée un collage. Leurs masques ont été imprimés sur support transparent pour permettre la superposition sur leur portrait.

Les enfants ont ensuite apporté à cette composition visuelle un élément de texte pour compléter leur autoportrait. Ils ont également réfléchi à une action qui les caractérise et, en écho à celle-ci, ont ainsi ajouté d’autres mots à leur création. Les enfants ont inscrit sur un nouveau support transparent les mots qu’ils ont choisis et les ont superposés au portrait et masque.

Chacun d’entre eux a façonné un autoportrait combinant des techniques mixtes : photographie, collage, texte. Leur expérimentation leur a permis de découvrir et d’appréhender le processus créatif de Gao Bo d’un autre regard.

Cette visite-atelier a été conçue et animée par Marie-Laure Colrat-Taft et Ghyslaine Badezet.

Avec la participation de : Alfred (6 ans), Angus (10 ans), Ella (6 ans), Lison (6 ans), Nathan (7 ans), Timothé (8 ans), Zélie (8 ans)

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