Restitution – La photographie française existe… Je l’ai rencontrée

Restitution – La photographie française existe… Je l’ai rencontrée

Cette exposition conçue par Jean-Luc Monterosso, ancien directeur de la MEP, est comme une tentative de réponse à John Szarkowski, célèbre conservateur pour la photographie au MoMA, qui lui avait dit, il y a plus de 30 ans, que la jeune photographie française n’existait pas !

Pour illustrer ce qui était alors cette jeune photographie française en plein devenir, Jean-Luc Monterosso a choisi les œuvres de photographes qu’il a rencontrés et qu’il a aimés. Des photographes français qu’il a accompagnés en programmant des expositions et qu’il a soutenus en faisant l’acquisition d’œuvres pour la collection de la Maison Européenne de la Photographie.

C’est un choix très subjectif lié à son histoire personnelle, avec des oublis, des absences, mais aussi des partis pris et des convictions.

Dans un premier temps, il a été proposé aux enfants de partir à la rencontre des photographes exposés et de découvrir des démarches photographiques très variées : les portraits métamorphosés de Valérie Belin, les autoportraits multiples d’ORLAN, les mises en scène de soi de Philippe Ramette, les portraits d’objets de Bruno Mouron et Pascal Rostain, les portraits sublimés de Pierre et Gilles, les compositions de Georges Rousse dans lesquelles photographie et peinture sont étroitement liées, celles de Pascal Kern, révélant quant à elles le lien entre photographie et sculpture, ou bien encore la photographie construite de Patrick Tosani.

Suite à la visite de l’exposition, chaque enfant a choisi une photographie parmi celles qu’il a découvertes et qui a été pour lui une véritable rencontre. Pour rendre compte de ce choix, chaque enfant a réalisé un autoportrait dans un miroir avec l’œuvre en arrière plan, comme un face à face. Ainsi, en faisant apparaître leur portrait dans l’œuvre, les enfants se sont réappropriés celle-ci de façon très personnelle le temps de l’atelier. L’accomplissement de cette image a impliqué une étroite collaboration entre le modèle tenant le miroir et le photographe recherchant le point de vue adapté pour cadrer l’œuvre tout en captant le visage dans le reflet.

Pour accompagner leur autoportrait devant l’œuvre, ils ont chacun écrit un court texte pour raconter, par une nouvelle approche sensorielle (l’odorat, le goût, le toucher ou l’ouïe), cette rencontre intime avec la photographie française à la Maison Européenne de la Photographie.

Ces visites-ateliers ont été conçues et animées par Ghyslaine Badezet et Marie-Laure Colrat-Taft.

Avec la participation de : Alycia (6 ans), Anna (10 ans), Dorothée (10 ans), Emmanuel (10 ans), Esther (11 ans), Floris (6 ans), Jeanne (6 ans), Jessie (11 ans), Leedel (11 ans), Matthias (7 ans), Oscar (9 ans)

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