Restitution – Stéphane Couturier

Le travail de Stéphane Couturier est tourné vers une étude par le medium photographique des mutations des paysages, essentiellement urbains, qui nous environnent. Le fil conducteur de son travail, l’architecture et plus précisément le tissu urbain, est envisagé selon ses propres mots comme un “organisme vivant”. Stéphane Couturier joue sur les couches de visibilité, en superposant et télescopant des strates temporelles et formelles. L’œil se fond dans la multiplication des lignes, l’accumulation des plans, la profusion des détails. La composition all over propose une vision proche de l’enchevêtrement, de la trame ou de la grille, qui abolit les repères perspectifs.

En regard de la démarche artistique de Stéphane Couturier, il a été proposé aux enfants et aux adolescents de réaliser dans un premier temps des photographies de façades architecturales. Entre le bâtiment de la Cité Internationale des Arts de Paris construit en 1965, l’Hôtel de Sens datant de la fin du 15^e siècle et d’autres bâtiments voisins, les jeunes photographes se sont prêtés aux contraintes de prise de vue : se mettre en hauteur, face à la façade et en photographier un fragment.

Après ce premier temps de prise de vue, partis en visite de l’exposition, ils ont découvert les œuvres de Stéphane Couturier et notamment son dernier travail sur la cité “Climat de France” construite en 1950 par l’architecte Fernand Pouillon à Alger. Dans la continuité de ses deux précédentes séries “Melting Point – Chandigarh” par Le Corbusier et “Melting Point – Brasilia” par Oscar Niemeyer, ce travail porte sur un ensemble architectural et urbain. Mais aussi en rupture, car Stéphane Couturier renouvelle ici profondément son approche et ses méthodes de présentation. Plusieurs panneaux de même dimension, en volume, accrochés au mur verticalement, dont chacun représente un fragment d’une même façade. La disposition des différents panneaux propose une recomposition de la façade initiale et en constitue une nouvelle.
Dans un troisième temps, de retour dans l’espace d’atelier, il a été proposé aux jeunes d’adopter ce procédé de remise en forme et en espace, en travaillant à partir de la photographie que chacun avait choisie parmi ses prises de vue. Ainsi, chacun a découpé sa photographie imprimée en bandes et s’est amusé à recomposer différemment sa façade en disposant les bandes les unes à côté des autres et en prenant en considération l’écart entre les bandes.

Pour aborder la notion de trame, de grille de la composition, il leur a été proposé de relever les lignes qui structurent la façade de leur image.

Chaque participant a disposé, selon la chronologie du travail, ses trois visions architecturales : photographie de la façade, façade recomposée en bandes et la trame dessinée.

Ces visites-ateliers ont été conçues et animées par Ghyslaine Badezet, Wafa Abida, Marie-Laure Colrat-Taft et Claire Renier.

Avec la participation de : Alice (6 ans), Angus (9 ans), Anna (8 ans), Antoine (12 ans), Arthur (12 ans), Augustin (8 ans), Bénédicte (11 ans), Clara (11 ans), Clara (15 ans), Elie (6 ans), Emma (8 ans), Emma (13 ans), Ethan (11 ans), Joséphine (6 ans), Louise (6 ans), Philémon (10 ans), Rani (7 ans), Salomé (8 ans), Samuel (8 ans), Tibor (8 ans), Zoé (6 ans)

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Avec le soutien de

Les actions pédagogiques de la Maison Européenne de la Photographie à destination du jeune public bénéficient du soutien de la Fondation d’entreprise Neuflize OBC.