Devant son objectif ont défilé tout ce que l’Art compte de personnalités : galeristes, critiques, collectionneurs, conservateurs, politiques, artistes…
Saga singulière dans laquelle les Nouveaux Réalistes côtoient les peintres de la Figuration Narrative, et où l’on retrouve Jacques Chirac aux côtés de Louis Cane, tandis qu’à l’abri des regards, Denise René converse avec Jean Arp et qu’Annette Messager et Christian Boltanski s’échappent d’une monumentale sculpture de Richard Serra. Typologie qu’on pourrait interpréter aussi comme une étude de caractères.
Mais qu’on ne s’y trompe point, si André Morain est au service de l’art, il est aussi et surtout au service de la photographie. Son oeil aux aguets, furtif et incisif, saisit à la volée, à la manière d’un Cartier-Bresson, les moments forts d’une scène artistique qu’il immortalise et nous restitue dans sa fraîcheur et sa spontanéité.
Il s’inscrit assurément dans la lignée d’un Ugo Mulas, d’un Harry Shunk ou d’un Claudio Abate, mais il s’en distingue cependant par quelques pas de côté : ceux d’un photoreporter rarement pris au dépourvu.
André Morain, c’est la mémoire virevoltante d’une époque à laquelle l’humour et parfois l’impertinence donnent le « la ».
En collaboration avec
Exposition organisée en collaboration avec la Villa Tamaris