“Le désir du corps des autres dont la technologie permet de capter l’apparence….
Avec les technologies numériques, le portrait change de nature ; il cesse d’être la référence ultime de l’identité.
Il n’est plus trac , attestant de “ça a été”, au sens ou l’entend Roland Barthes, mais information.
Que devient l’identité à l’heure de la réalité virtuelle ?
Où finit le vivant, où commence l’artifice ?
La simulation du vivant entraîne la désorientation de la perception.
Ce qui m’intéresse c’est le visage, lieu de désorientation ;
Réaliser grâce à des techniques numériques complexes des clones, des modèles parfaitement réalistes à partir de visages et de corps humains.
Ces modèles sont des sculptures virtuelles, des objets en 3 D dont on peut modifier à volonté les différents paramètres.”
Catherine Ikam, mars 2000
Catherine Ikam est artiste plasticienne. Elle travaille depuis 1980 sur le concept de l’identité à l’age électronique et plus particulièrement sur les thèmes de l’identité et de l’apparence, du vivant et de l’artificiel, de l’humain et du modèle.
____________________
Équipe de réalisation technique : Yurek Dabroswky pour la saisie cyberware, Jean-Michel Sanchez pour la modélisation et Xavier Leconte pour l’infographie 3D.