François Ronsiaux, Vincent Debanne

François Ronsiaux, Vincent Debanne
Waterline

"L’exposition Waterline fait dialoguer les travaux Battleship (Vincent Debanne) et United Land (François Ronsiaux), autour de la convocation commune de mythes méditerranéens, vecteurs fictionnels utilisés avec l’idée de renouveler la vision de notre époque contemporaine.

Avec United Land, François Ronsiaux imagine une montée conséquente du niveau global des eaux : les villes d’Athènes, Istanbul, Rome sont submergées. Cette mer, au milieu de laquelle, dans sa fable philosophique et politique, Platon originait l’Atlantide, cette mer qui dénombre aujourd’hui plus de 200 sites urbains engloutis (Kekova, Pavlopetri, Heracleion …), la méditerranée, est hypothétiquement menacée à son tour de disparition, d’assimilation à un ensemble plus vaste.
Par cette immersion, la notion d’appartenance territoriale humaine perd son sens et nous offre l’occasion d’une reconfiguration.

Vincent Debanne s’est inspiré des naumachies romaines pour créer sa série Battleship. Ces spectacles de combats navals, donnés par les empereurs romains dans des amphithéâtres ou des bassins d’eau douce, rejouaient la réédition de grands combats mythiques.
Il a semblé à l’artiste, qu’on jouait aujourd’hui encore, chaque été, un spectacle similaire dans les baies d’Antibes ou de Saint-Tropez, comme dans tous les lieux privilégiés du yachting mondial.
Cette série cherche donc à retranscrire cette impression de la manière la plus réaliste qui soit, c’est-à-dire spectaculaire. Elle évoque également le devenir épave de ses yachts aux noms agressifs.
Les deux ensembles partagent “l’ambition de faire virer leur trace documentaire vers la fiction”*, et prennent en charge la part de mythe et de feinte, contenue dans chaque image.”

Extrait du texte de présentation de l’exposition fALSEfAKES, par Joerg Bader, commissaire de l’exposition, Directeur du Centre de la photographie Genève.

Commissariat : Vincent Debanne et François Ronsiaux

Image en une : François Ronsiaux, United land #17 , 2011 © François Ronsiaux