Georges Rousse

Georges Rousse
Tour d'un monde

Architecte d'un espace intérieur, il est un archéologue de l'invisible, à la recherche, non pas de la lumière, mais de l'idée même qu'il s'en fait, non pas de la couleur, mais de son concept. La photographie devient une plaque, non plus seulement sensible, mais transparente, en connexion avec le sens caché des choses.

Galeries

La MEP

Il y a un plus de dix ans, Georges Rousse était invité à investir ce qui n’était pas encore la Maison Européenne de la Photographie mais l’Hôtel Hénault de Cantobre, hôtel particulier du Marais alors à l’abandon. Dans le chantier en cours, Georges Rousse réalise de grandes installations mêlant couleurs et écritures racontant les moments poétiques recueillis au contact du lieu. Le bâtiment est ensuite rénové et ouvre ses portes en février 1996.

Aujourd’hui, la Maison Européenne de la Photographie lui consacre une grande exposition.

On peut dire de Georges Rousse qu’il est photographe, mais c’est avant tout un plasticien. Son œuvre est l’aboutissement d’une démarche originale. Dans des lieux voués à la destruction, il crée des volumes et des formes, reconstruit un univers. La beauté côtoie ainsi, l’espace d’un instant, la perdition, le déchu, l’inachevé. Le déclic photographique fait le reste.

Architecte d’un espace intérieur, il est un archéologue de l’invisible, à la recherche, non pas de la lumière, mais de l’idée même qu’il s’en fait, non pas de la couleur, mais de son concept. La photographie devient une plaque, non plus seulement sensible, mais transparente, en connexion avec le sens caché des choses.

L’exposition rassemble les œuvres récentes les plus marquantes d’un artiste qui, depuis plus de trente ans, en transit dans les villes du monde entier investit des lieux en voie de disparition, à la fois insolites et inattendus. Une salle transformée en project-room retrace également l’ensemble de son parcours depuis 1981.

Image en une : Irréel, Genève, 2003 © Georges Rousse