Bien sûr, tout appartient soit au domaine des images, soit à l’histoire. On sait encore que l’une est toujours le produit (ou l’invention) de l’autre. Mais pour Speridião il se pose au cœur de cette relation une autre question, à savoir, ce que nous faisons d’elles.
Par un procédé d’“assemblage” et de remise en scène des images, Speridião crée des fictions réelles de la vie post-moderne et nous place face à cette grande archive globale qu’est le monde.
Ses images captées et mêlées dans un processus d’édition inspiré du kinoglaz des avant-gardes russes font le portrait de ce monde où partout se mêlent le désir, le vertige, la frustration, l’enthousiasme, en un mot, tous nos sentiments cachés.
Si pour Rimbaud il faut être absolument moderne, pour Speridião il faut être absolument et il faut absolument être…
Une politique des images à travers des images politiques.