Karl Blossfeldt

Karl Blossfeldt
Hommage

Cette exposition, conçue comme un court hommage à Karl Blossfeldt, présente des tirages d'époque. Elle a été réalisée avec l'aimable collaboration d'Ann et Jürgen Wilde (archives Karl Blossfeldt, Cologne).

Galeries

La MEP

Quand Karl Blossfeldt mourut, à Berlin, le 3 décembre 1932, il laissait derrière lui plusieurs milliers de négatifs de plantes, fleurs, feuilles, boutons, ramifications, ombelles et capsules.

Blossfeldt les utilise comme élément essentiel de sa pédagogie à l’École des arts décoratifs de Charlottenburg (Berlin), où il dispense à partir de 1899 des cours de modélisme. À la suite de son maître Moritz Meurer, il voit dans les formes végétales des archétypes applicables à l’architecture. Il projette donc ces images de plantes pour montrer à ses étudiants, futurs concepteurs de l’industrie, que la nature a toujours su trouver les meilleures solutions dans le domaine de l’organisation et de la structure des formes.

La parution consécutive de ses deux livres Urformen der Kunst (“Formes originelles de l’art”), et Wundergarten der Natur (“Le jardin enchanté de la Nature”), en 1928 et 1932, lui vaut d’être rattaché malgré lui à la vision avant-gardiste de la Nouvelle Objectivité, illustrée avec éclat, en photographie, par Albert Renger-Patzsch et son ouvrage Die Welt ist schön (“Le Monde est beau”) en 1928. Son approche photographique (inventaire, vision en plan frontal, lisibilité du détail, neutralité et objectivité) inspire également, dès les années 70, une nouvelle génération d’artistes allemands, qui, autour de Bernd et Hilla Becher, reprennent la même démarche photographique.

Cette exposition, conçue comme un court hommage à Karl Blossfeldt, présente des tirages d’époque. Elle a été réalisée avec l’aimable collaboration d’Ann et Jürgen Wilde (archives Karl Blossfeldt, Cologne).