Laetitia Tura

Laetitia Tura
Je suis pas mort, je suis là

Maroc, Espagne, Tunisie, 2007-2012

Pour traverser les frontières, murs réels et lignes imaginaires, chacun apprend sur le tas. Un savoir caché se transmet de rencontres en rencontres.

Dans cette entreprise identifiée à une guerre, l’on devient soldat pour sa propre survie.
Aventuriers.

Abandonner provisoirement son identité, traverser le territoire à la marge des villes, se camoufler, avec ses seuls pieds en guise d’arme et son corps pour unique rempart.

La durée, l’effort, l’incertitude : loin des regards, le mouvement des migrants est souvent peu spectaculaire et sillonne des lieux isolés où rien ne se passe.

La frontière marocco-algérienne, fermée depuis 1994.
Voie d’entrée sur le territoire marocain et lieu de déportation.
Oujda et ses forêts abritant des tranquilos.
Pour traverser ce no man’s land, il faut détecter les signes-repères – fils électriques, rail de trains, lumières nocturnes d’une ville –, éviter les lieux pièges.

Arrivés au front.
Une plage et la promesse d’un départ.
Melilla et sa barrière, seule frontière terrestre de l’Europe sur le continent Africain.
Se préparer pour l’offensive. Disparaître des radars.
Plus tard, les fantômes refont surface.
Quelles histoires nous racontent-ils ?

Commissariat : Alex Jordan

Exposition co-produite par la Galerie Le Carré d’Art, Chartres de Bretagne

Image en une : Laetitia Tura, La Valla I , Aguadú, Melilla, Espagne, 2008 ©Laetitia Tura