Le bar Floréal. Photographie

Le bar Floréal. Photographie
20 ans d'une aventure humaine et photographique. "Interrogations sur le monde"

Une scénographie d'Alex Jordan (de l'atelier Nous Travaillons Ensemble) présente individuellement les douze photographes qui font le bar Floréal aujourd'hui, douze regards sur l'ordre et le désordre du monde : intimité, précarité, urbanisme, frontières, autant de mondes en construction.

Galeries

La MEP

7 décembre 2005 – 8 janvier 2006

Une scénographie d’Alex Jordan (de l’atelier Nous Travaillons Ensemble) présente individuellement les douze photographes qui font le bar Floréal aujourd’hui, douze regards sur l’ordre et le désordre du monde : intimité, précarité, urbanisme, frontières, autant de mondes en construction.

Jean-Christophe Bardot est la recherche d’une certaine inquiétude, dans les lieux ou dans les attitudes, d’une certaine instabilité, d’une fracture, d’un déséquilibre, du calme apparent… Celui qui précède une rupture. Il regarde la ville, les villes, comme un théâtre où tout se construit, se joue et se défait, vite.

Bernard Baudin s’intéresse aux confrontations sociales et artistiques. À Cuba, il s’est focalisé sur la culture communautaire, là où tout se mélange : la Révolution et la Santeria, le Son et le Hip-Hop, au beau milieu du feu d’artifice des couleurs de peau.

Sophie Carlier, dans ses autoportraits, raconte, à la manière d’un journal intime, les histoires tristes d’un amour raté et de solitude amère, de l’impossibilité de rencontrer l’autre. Ce sont des messages codés, des bouteilles à la mer, des tentatives de captation visuelle ou de traversée des miroirs.

Jean-Luc Cormier saisit “la présence des choses sur la surface agitée du monde”. Son regard photographique rejoint désormais son univers poétique, philosophique et littéraire dans son projet “La traversée des apparences”, un jour, une image, une lecture du monde.

Hervé Dez développe un projet photographique et documentaire sur l’état social de Bor, une ville industrielle de l’Est de la Serbie. “Transition amère” parle d’un éternel recommencement, d’une transition lente, du chaos, du temps mort.

Éric Facon photographie la France avec les yeux d’un visiteur, comme il a, auparavant, photographié le Chili. Avec autant de finesse que de distance, il rend étranges des situations quotidiennes et banales de notre époque, abordant des sujets dits sociaux comme le travail, les vacances, le sport, l’habitat, la famille.

Marc Gibert présente la série “À vingt minutes d’ici”, extraite d’un travail réalisé en région parisienne. Il est prétexte à une expression, à partir des matières et des lignes, sur l’équilibre ou la rupture qui marquent ces paysages urbains.

Alex Jordan tente de capter peu à peu le curieux climat, la drôle d’atmosphère qui émane de la capitale allemande. En photographiant du ressenti, il laisse de côté le Reichstag, la Porte de Brandebourg, Unter den Linden, Postdamer et Alexanderplatz…

André Lejarre place Belleville au milieu du monde. Entre tension et étirement du temps, entre instant décisif et plan séquence, il montre le quartier où il vit, sa formidable énergie, ses manières d’y vivre ensemble, le temps qui s’y déroule. On y retrouve son goût de vivre et de photographier au plus près des gens et ses premières amours pour le cinéma.

Olivier Pasquiers, avec “Les oubliés de guerre, des anciens combattants marocains de l’armée française dans des foyers Sonacotra de Beauvais”, affirme à nouveau que photographier est une façon d’être parmi les hommes et les femmes ; d’être avec eux, de les regarder, de les écouter, de les saluer, et de n’avoir plus qu’à tenter de traduire cette confiance en fragments, en regards. Cette série de photographies est accompagnée d’un texte de Michel Séonnet.

Caroline Pottier pratique la photographie comme un prétexte à la rencontre, en bas de chez elle ou en voyage. Pour elle, la photographie est un moyen de participer à ce qui nous entoure et de croire encore qu’un autre monde est possible. 25 ans après la révolution Sandiniste au Nicaragua, elle a choisi de dresser un portrait de ces gens qui vivent aujourd’hui dans un des pays les plus pauvres du monde.

Nicolas Quinette consacre son travail à Bénarès, ville de la mort. La vie quotidienne s’y joue sur une limite où le divin se mêle à l’humain, et où la mort n’est jamais très loin. C’est sur cette limite qu’il veut s’attarder, celle où tout se perd, tout s’illumine, tout devient possible.

Parallèlement à l’exposition de la Maison Européenne de la Photographie, la Galerie du Bar Floréal présente “Intimes et Partages” du 7 décembre 2005 au 4 février 2006 (43 rue des Couronnes, 75020 Paris, www.bar-floreal.com).
Exposition ouverte tous les jours de 15h à 19h sauf les 24, 25 et 31 décembre 2005 et le 1er janvier 2006.

Image en une : « Portraits du Nicaragua » © Caroline POTTIER