À l’ombre de la République

À l’ombre de la République

Rencontre avec Jean-Marie Delarue et Stéphane Mercurio.
Avec À l'ombre de la république, Stéphane Mercurio signe un documentaire d'une précision salutaire, sur la prison, et sur le travail de celui qui en a été le premier contrôleur général : Jean-Marie Delarue.
Personnalité rigoureuse, conseiller d'état, il a exercé avec précision et détermination la fonction de contrôleur jusqu'en 2014. Grégoire Korganow a quant à lui travaillé à l'issue du film en tant que contrôleur délégué, prolongeant par cette fonction son engagement photographique.
Leur rencontre, à l'issue de la projection du film, sera l'occasion de revenir sur le rôle de leur mission, sur le regard du photographe, et sur la façon dont la réalisatrice a inscrit ce film dans son propre engagement.
En partenariat avec ISKRA, représenté par la productrice Viviane Aquili.

La MEP

Pour la première fois, après trois ans d’existence, le CGLPL (Contrôle Général des Lieux de Privation de Liberté) accepte qu’une équipe de tournage le suive dans son travail, minutieux, essentiel, de contrôle des droits fondamentaux dans les Prisons, hôpitaux psychiatriques, commissariats…
Stéphane Mercurio a suivi une quinzaine de contrôleurs. Leurs lieux de mission : la maison d’arrêt de femmes de Versailles, l’hôpital psychiatrique d’Evreux, la centrale de l’île de Ré, et enfin la toute nouvelle prison de Bourg-en-Bresse. Pendant ces quelques semaines d’immersion à leurs côtés au cœur des quartiers disciplinaires, dans les cours de promenade des prisons ou dans le secret des chambres d’isolement, un voile se lève sur l’enfermement et la réalité des droits fondamentaux en ces lieux.

Jean-Marie Delarue a d’abord été nommé auditeur au Conseil d’Etat (1979), puis maître des requêtes (1984) et conseiller d’Etat(1997).
Rapporteur à la section du contentieux du Conseil d’Etat, il a ensuite été chef du centre de documentation; membre de la section sociale, rapporteur puis commissaire du gouvernement à la Cour supérieure d’arbitrage.
Il a en outre exercé diverses fonctions et missions au ministère des affaires sociales et des transports telles que rapporteur de la commission d’orientation sur les transports (1981-1982) ; secrétaire général du Comité national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (1983-1984) ; conseiller juridique de la direction des transports terrestres (1982-1984).
Conseiller technique et directeur-adjoint du cabinet du ministre de l’Economie et des Finances (Jacques Delors en 1984), du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Michel Delebarre en 1985), du ministre de l’Equipement, des Transports et de la Mer (Michel Delebarre en 1988), il a été nommé délégué interministériel à la ville et au développement social urbain (1991-1994) puis directeur des libertés publiques et des affaires Juridiques du ministère de l’Intérieur (1997-2001). Rapporteur général de la commission nationale de contrôle de la campagne pour l’élection présidentielle (2002), il a été président de la 7ème sous-section du contentieux au Conseil d’Etat (2002-2007), puis président adjoint de la section du contentieux au Conseil d’Etat (2007-2008).
Il a par ailleurs présidé la Commission de suivi de la détention provisoire (2002-2008).

À l’issue du débat, le cycle reprendra avec le film Peines de Valérie Winckler.

 

Projection à l’auditorium de la MEP.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.