Lydia Flem

Lydia Flem
Journal implicite

« Ces photographies sont nées d’une nécessité : créer un monde imaginaire pour reprendre pied dans la réalité, transformer la douleur en beauté, l’aléa en élan. Animées par une démarche autobiographique, ces images forment la trace d’un journal de bord implicite, tenu au fil des mois. Comme tout rituel, mystérieux, précis, indispensable.
Il me faut composer des mises en scène éphémères, tels des songes, des jeux secrets qui en un instant pourraient contenir, enserrer, le tourbillonnement des sensations, l’excès des émotions.

Galeries

La MEP

Assembler quelques objets à portée de main, trouvés au hasard d’une poche, d’un tiroir, sur le rebord d’une fenêtre, dans le désordre des jours et des lieux : jeu de cartes, mètre ruban, racine de gingembre, plume, clefs, loupe,…
Les disposer sur une surface : table, bureau, console, plancher.

Sans réfléchir – à la manière de l’écriture automatique des surréalistes – laisser surgir des dialogues, entre courbes et couleurs, diagonales et matières.

Mêler à cette “conversation des choses”, des mots, des chiffres, des symboles. Non pas natures mortes, mais Still life, tableaux vivants.

Photographier au plus près. Changer d’échelle, se laisser happer par une autre dimension du réel, s’engouffrer dans l’inconscient optique.

Ces photographies en chambre, – “de chambre” comme une musique – cherchent à gagner du terrain sur le désespoir du monde.

Avec pour allié le puzzle infini des combinaisons, peindre des vanités, modeler des autels fugaces, inventer des offrandes de survie : archives de l’intime dans le théâtre de l’histoire. »

Lydia Flem

Lydia Flem 

Lydia Flem, connue jusqu’ici comme écrivain et psychanalyste, expose pour la première fois à la Maison Européenne de la Photographie.

Elle est l’auteur de livres traduits dans une vingtaine de langues, notamment d’essais sur Freud et Casanova et d’une trilogie autofictionnelle dont Comment j’ai vidé la maison de mes parents continue de toucher un large public.

Lydia Flem est devenue photographe en 2008 par nécessité, au moment où les mots s’absentaient. Elle a cherché à transformer l’aléa de la maladie en élan vital et la douleur en beauté. Ces premières photographies ont aussi donné lieu à un roman, La Reine Alice. Depuis, Lydia Flem a rejoint l’aspiration d’artistes qui, tel Lewis Carroll, conjuguent littérature et photographie. Son domaine d’exploration photographique privilégié est moins le réel et le visible que le monde imaginaire, l’espace psychique, l’intime, la mémoire, la “postmémoire” ou le temps. Comme autant de rébus, ses compositions éphémères mettent en scène des objets personnels, des archives ou des choses nées du hasard.

Lydia Flem a exposé précédemment en solo à l’Imec (Institut de la mémoire de l’édition contemporaine à Caen) en 2011, à Contretype (Bruxelles) en 2011-2012 et au Mois Européen de la Photographie à Berlin (Institut français) en 2014.

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Édition
Plusieurs livres accompagnent l’exposition.

Catalogue d’exposition :
Lydia Flem, Journal implicite, Éditions de la Martinière / Maison Européenne de la Photographie, 2013.

Livre bilingue (Français-Anglais) :
Les photographies de Lydia Flem, par Yves Bonnefoy, Alain Fleischer, Fabrice Gabriel, Hélène Giannecchini, Agnès de Gouvion Saint-Cyr, Donatien Grau, Ivan Jablonka, Jean-Luc Monterosso, Catherine Perret, François Vitrani, Éditions Maison Européenne de la Photographie / Maison de l’Amérique latine / Institut français de Berlin, 2014.

Les photographies de Lydia Flem sont reproduites en couverture de ses livres en poche (Points Seuil) :
Comment j’ai vidé la maison de mes parents, Lydia Flem, le Seuil, 2004.
Panique, Lydia Flem, le Seuil, 2005,
Lettres d’amour en héritage, Lydia Flem, le Seuil, 2006,
Comment je me suis séparée de la fille et de mon quasi-fils, Lydia Flem, le Seuil, 2009.
La Reine Alice, Lydia Flem, le Seuil, 2011.

Mécénat de compétence

Traduction des textes d’exposition réalisée grâce au mécénat de compétence de l’agence THOMAS-HERMÈS

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Image en une : © Lydia Flem