Martin Parr

Martin Parr
Oeuvres 1971-2001

Cela fait trente-cinq ans que Martin Parr photographie des scènes ordinaires : l'assemblée des fidèles - de moins en moins nombreux - d'une église non conformiste du Yorkshire, des confitures maison lors d'une fête de village, le centre commercial de la ville d'Eccles, des adeptes de danse folklorique, une journée de distribution des prix dans une école, des gymkhanas, des salons, des tables de salle à manger, des courges primées dans un concours agricole et des plateaux à thé.

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Auto PortraitsCela fait trente-cinq ans que Martin Parr photographie des scènes ordinaires : l’assemblée des fidèles – de moins en moins nombreux – d’une église non conformiste du Yorkshire, des confitures maison lors d’une fête de village, le centre commercial de la ville d’Eccles, des adeptes de danse folklorique, une journée de distribution des prix dans une école, des gymkhanas, des salons, des tables de salle à manger, des courges primées dans un concours agricole et des plateaux à thé. Sa quête de l’ordinaire l’a conduit à Las Vegas, Athènes, Tokyo, en Gambie, à Ilford (Oregon) et à Milton Keynes. Martin Parr a le don de nous prendre au dépourvu, que nous soyons en train de manger, de montrer quelque chose du doigt, de nous embrasser ou de fixer quelqu’un du regard. Il pressent la vulnérabilité inhérente à chacun de nous, la grandeur de nos plus petites décisions, qu’il s’agisse de choisir ce que nous allons acheter, de décider comment nous allons nous vêtir, nous comporter. Il nous raconte les derniers instants d’un arbre à tasses et d’un rideau en satin orné d’un ruché, les collisions constantes entre nos aspirations et notre réalité. Martin Parr est peut-être le Max Wall de la photographie, un comédien exécutant un numéro de music-hall tapageur nuancé par un vague sentiment de perte. Il a dit un jour : “Les gens s’adonnent à la photographie parce qu’ils s’identifient avec les sujets qu’ils photographient. Ils peuvent dire : “Ça, c’est une partie de moi”.”

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Martin Parr naît à Epsom, dans le Surrey, en 1952. Ses parents sont ornithologues et membres actifs du Club d’ornithologie de leur comté. Peu porté sur les études, Martin Parr s’intéresse tôt au théâtre (il aime jouer et écrire des pièces), au trainspotting (l’observation des trains) et à la philatélie. Son goût pour la photographie s’éveille pendant sa scolarité : il participe à l’élaboration d’articles illustrés de photos publiés dans le journal de son école. Mais ce sont surtout les expositions des photographes Bill Brandt et Henri Cartier-Bresson, organisées à Londres à la fin des années 1960, qui stimulent sa passion. Sans oublier l’influence de son grand-père, George Parr, un amateur très doué, spécialisé dans les tirages au bromoil. Les vacances passées chez ses grands-parents dans l’ouest du Yorkshire aiguisent son intérêt pour le nord de l’Angleterre et les bords de mer. L’entrée de Martin Parr, en 1971, à la Manchester Polytechnic, section photo, coïncide avec la renaissance de la photographie, enfin considérée en Grande-Bretagne comme un art majeur – cette époque voit l’apparition de galeries de photo, la multiplication de projets éditoriaux et le sponsoring en faveur des photographes.

Val Williams, commissaire de l’exposition

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Exposition produite par The Barbican Art Center à Londres, The National Museum of Photography, Film & Television à Bradford, en collaboration avec Magnum Photos.
www.martinparr.com