Au seuil de l’image, floue, la scène se joue derrière des persiennes, dans les reflets d’une vitre, à la lueur d’une ampoule. Autant d’éléments qui gardent le spectateur à distance, préservent l’ambiance feutrée de ces intérieurs parisiens, et assurent à ces clichés toute leur grâce.
Les yeux fermés, les figures enlacées, présentes en ombres chinoises, ou caressées d’une lumière délicate, semblent lointaines. Elles occupent un univers singulier, celui, insaisissable, de leur sphère intime.
Mi-Hyun Kim suspend ces moments fragiles, éphémères, bientôt évanouis. S’attachant plus à les suggérer qu’à les représenter, elle en convoque les vibrations fragiles, les émotions passagères et la douce atmosphère.
La beauté est au cœur de sa démarche, qui tente de saisir la poésie de l’ordinaire. Objets du quotidien, paysages, portraits … depuis ses débuts, Mi-Hyun Kim pose un regard sensible sur le monde qui nous entoure pour mieux en révéler les trésors.
Commissariat : Judith Peyrat