Nino Migliori

Nino Migliori
La matière des rêves

Cette exposition à caractère rétrospectif couvre plus de soixante ans de carrière d’un photographe curieux et innovateur dont la production, sans cesse renouvelée, échappe à toute classification.

Galeries

La MEP

Nino Migliori surprend par l’étendue de sa production et par la diversité des projets qu’il a réalisés. Tout ce que Migliori a fait et continue à faire, tout ce qu’il a produit et qu’il a pensé, tourne autour d’un seul point fort : comprendre ce qu’est la photographie et de quelle manière ce langage, fait d’équilibre chimique et d’appareils mécaniques, est entré dans notre quotidien et l’a changé irrémédiablement. Cette approche singulière vient du réalisme, de ce besoin de donner une réalité tangible et visible à la vie au quotidien.

Migliori vit avec son temps, il écoute, il regarde, il assimile et fait la comparaison entre les expériences qui l’entourent. Il est très attentif aux nouveaux moyens de communication, curieux des nouvelles potentialités de la photographie. Faire de la photographie, affirme-t-il, signifie choisir et transformer. Comme dans un procédé alchimique, le matériau se transforme en quelque chose d’autre, comme un souvenir pour ceux qui viendront, ou un questionnement pour les contemporains, un nouveau chemin à parcourir, parmi toutes les voies que Migliori a ouvertes.

Le parcours s’ouvre sur une sélection de tirages en noir et blanc, images humanistes prises à Bologne, sa ville natale, dans les années 1950. On y voit des enfants jouant dans la rue et s’amusant à la piscine ainsi que de nombreuses autres scènes de la vie quotidienne, comme la visite chez le coiffeur. Dévoilant le goût prononcé du photographe pour l’expérimentation, l’exposition se poursuit avec des images abstraites réalisées grâce à différents procédés innovants et inventifs : des « hydrogrammes », conçus avec des gouttes d’eau déposées entre deux plaques de verre et qui évoquent des toiles « all over » de Jackson Pollock ; des « sténopéogrammes », images en mouvement prises avec une camera obscura ; ou des « cellogrammes », qui captent des effets éphémères de lumière. Le travail avec le Polaroid est également un aspect fondamental de son œuvre, ici représenté par une série très poétique de prises de vue retravaillées à la main et réalisées à la maison du peintre Giorgio Morandi.

Onirique et singulier, le regard de Nino Migliori ne cesse de questionner la matière du monde qui l’entoure pour en produire des ensembles étonnants et justes.

____________________

Commissaires d’exposition
Alessandra Mauro et Laurie Hurwitz

Soutien
Cette exposition est réalisée en collaboration avec la Fondation Nino Migliori à Bologne.

Édition
Un catalogue, publié aux éditions Contrasto, accompagne l’exposition

En partenariat média avec

Logo Paris Premiere

Mécénat de compétence

Traduction des textes d’exposition réalisée grâce au mécénat de compétence de l’agence THOMAS-HERMÈS

Logo Thomas-Hermes

 

Image en une : Nino Migliori, Il tuffatore (Le plongeur), 1951 Série « Gente dell’Emilia »
© Fondazione Nino Migliori, Bologna, Italie