Cycle cinéma

Cycle cinéma
Autour du film noir

Dans le cadre des nocturnes du jeudi à la MEP (jusqu’à 22h), un cycle cinéma exceptionnel est proposé tous les quinze jours en résonance avec les expositions « A Dark Thread » de Henry Wessel et « Fil Noir » de la Collection de la MEP.

La MEP

HORAIRES

Jeudi 06 juin à 19h :
La Chienne, Réal. Jean Renoir, 1931, 1h36

Jeudi 20 juin à 20h :
Les passagers de la nuit, Réal. Delmer Daves, 1947, 1h46

Jeudi 4 juillet à 19h :
Le grand sommeil, Réal. Howard Hawks, 1946, 1h56

Jeudi 18 juillet à 19h :
Soirée spéciale Adèle Gratacos

Jeudi 1 août à 19h
La mort aux trousses, Réal. Alfred Hitchcock, 1959, 2h16

La Chienne, Jean Renoir, 1931

PROGRAMME DÉTAILLÉ

La Chienne, 1931
Réalisation : Jean Renoir
Durée : 1h31
Avec Michel Simon, Janie Marèse, Georges Flamant
Jeudi 6 juin à 19h

Avec La Chienne de Jean Renoir, sorti en 1931, le cycle consacré aux films noirs vous propose de redécouvrir un film emblématique de la “noirceur” que portait le réalisme poétique.
Avec la cruauté sociale du récit, et le destin de Michel Simon voué ici à la désespérance, nous avons bien affaire à un “film noir avant le film noir”. Ce n’est que plus tard, notamment par les adaptations des romanciers Dashiell Hammett et Raymond Chandler, que l’on considère la période “classique” du film noir. Mais les prémices étaient déjà présentes dans le cinéma européen d’avant guerre, et ici avec La Chienne il y a de nombreux éléments du film noir. Fritz Lang ne s’y trompera d’ailleurs pas, qui adaptera le film en 1945 en réalisant aux États-Unis Scarlet Street avec Edward G. Robinson.

Les passagers de la nuit, 1947
Réalisation : Delmer Daves
Durée : 1h46
Avec Lauren Bacall, Humphrey Bogart
D’après le roman Cauchemar, de David Goodis
Jeudi 20 juin à 20h

Parmi les grands classiques réunissant à l’écran le duo magique Bogart-Bacall, Les passagers de la nuit est un film rare et fascinant. Assez rarement présenté, vous aurez en outre la chance de le découvrir ce jeudi 20 juin en projection 35mm.
Vincent Parry, condamné à tort pour le meurtre de sa femme, s’enfuit du pénitencier, et est recueilli sur la route par une jeune artiste peintre, Irène Jansen.
Irène, qui est a suivi son procès, est convaincue de son innocence. Afin de pouvoir réunir les preuves de son innocence, Vincent va entrer malgré lui dans les méandres d’une intrigue complexe.
Changeant de visage grâce à la chirurgie esthétique, Vincent n’apparait sous les traits de Bogart qu’après une cinquantaine de minutes, tout le début du film étant tourné en vue subjective, ce qui est une singularité narrative du film.

Le grand sommeil, 1946
Réalisation : Howard Hawks
Durée : 1h56
Avec Lauren Bacall, Humphrey Bogart
D’après le roman Le grand sommeil de Raymond Chandler
Jeudi 4 juillet à 19h

Le grand sommeil est emblématique du film noir. On y retrouve le “privé” en imperméable Philip Marlowe, personnage romanesque de Raymond Chandler, “dur à cuire” au regard pessimiste sur la société, à la fois idéaliste et désabusé. On y retrouve aussi, bien sûr, la femme fatale Vivian incarnée par Lauren Bacall.
Dans cette adaptation du roman (scénarisé notamment par William Faulkner), Howard Hawks consolide l’image icônique du film noir que forme le couple Bogart-Bacall. Le duo aura en effet incarné l’affiche de quatre grands films noirs, avec successivement, Le port de l’angoisse, Le grand sommeil, Les passagers de la nuit puis Key Largo. Par delà, le film est traversé par la magie de mystère et de désir que le couple portait, autant à la ville qu’à l’écran.

Soirée spéciale projections Adèle Gratacos
Jeudi 18 juillet à 19h

La mort aux trousses, 1959
Réalisation : Alfred Hitchcock
Durée : 2h16
Jeudi 1 août à 19h

Si La mort aux trousses ne fait pas partie du cœur de cycle du film noir, il en comporte, au moins au début, certains éléments.
Le personnage de Roger Thornhill (Cary Grant) étant malgré lui pris dans une implacable machination à laquelle il ne comprend d’abord rien. Hitchcock prend plaisir ici à retourner les habitudes du film noir pour surprendre : la tentative de meurtre n’aura pas lieu de nuit dans une ruelle sombre, avec la fenêtre d’une limousine qui s’entrouvre pour laisser passer une arme à feu.  Elle aura lieu en plein champ, sous un soleil de plomb.  Ce qui n’empêchera pas Hitchcock de faire malicieusement circuler quelques limousines autour de Roger Thornhill, jouant sur les nerfs du spectateur qui sait que la menace est là, mais ne l’attends pas venant du ciel…
Le film, haletant et trépidant d’un bout à l’autre, sera projeté en cinéma numérique.
Son affiche a bien sûr inspiré à Helmut Newton, en 1967, une photographie de mode qui a en pastiché la scène de poursuite “à l’avion”.