Elles relèvent également du lien qui existe entre les différents moments de vie.
Presque toutes ses images sont des tirages argentiques en noir et blanc de format réduit, présentés dans de petites boîtes en carton ou en fer-blanc. Il réalise également des œuvres de dimensions plus importantes.
Alors que la plupart des images sont aujourd’hui visionnées sur écran, Øyvind Hjelmen considère que la photographie en tant qu’objet revêt une importance croissante. Selon lui, le fait de pouvoir tenir un tirage dans une main ou de feuilleter un ensemble de tirages conservés dans une petite boîte est une expérience précieuse. Elle intensifie le plaisir d’une rencontre intime avec la magie qui s’opère lorsque la lumière, l’argent et des produits chimiques se combinent pour immobiliser un instant et fabriquer un souvenir.
Dans l’avant-propos d’un catalogue, Jim Casper, fondateur et rédacteur en chef de LensCulture, écrit:
” […] Chaque image en noir et blanc, magistralement tirée, peut être tenue dans la main comme un petit oiseau fragile et contemplée avec un émerveillement délicat devant la richesse des détails et la beauté des imperfections. Ce sont des images de lieux (imaginaires ou réels), habités ou abandonnés, parcourus, pleinement goûtés, qui deviennent de petits témoignages de la mémoire: silencieux, immobiles, mais jamais vides.[…] ce qui frappe, c’est qu’il n’y a aucune formule à l’oeuvre. Chaque image est unique, mais il est évident qu’un dialogue se crée au fur et à mesure, que l’émotion et les « accroches de mémoire » contenues dans chaque image nourrissent notre appréhension de la suivante.”
Commissariat : Françoise Gaudin et Lydie Trigano