Réalisée entre 2004 et 2012, cette série s’inspire de Kéraban-le-Têtu, un roman de Jules Verne racontant les tribulations d’un riche négociant turc, Kéraban, qui refuse d’acquitter une taxe imposée inopinément par le sultan pour la traversée du Bosphore, et décide de rejoindre Constantinople en faisant le tour de la mer Noire.
Le photographe se détache progressivement de ce récit pour constituer un poème visuel subjectif, aux couleurs acidulées. De la Méditerranée voisine, percent la douceur de vivre et les accents du Sud, mais cette « errance autour d’une mer que l’on ne voit pas » est si subtile, qu’elle convoque aussi bien l’histoire avec un grand H, que l’actualité brûlante de ces derniers mois.
Pièces uniques et délicates, ces Polaroids invitent au voyage.
Commissariat : Adélie de Ipanéma
A l’occasion de cette exposition, un catalogue paraîtra aux éditions Filigranes