Pierre Gonnord

Pierre Gonnord
Oeuvres 1999-2005

Entre 1999 et 2005, Pierre Gonnord a cherché "ses contemporains". Des jeunes Japonais au "look" branché, fiers et arrogants parfois, Gonnord a poursuivi ses rencontres en s'éloignant des "Down Town", pour rencontrer des personnages "plus marginaux, moins préoccupés par leur image et de tous âges." Au-delà de leur beauté singulière, ces "portraits-rencontres", pointent du doigt les changements de notre société (les métissages, l'évolution des modes de vie) et constituent un témoignage sincère sur la vie de nos contemporains.

Galeries

La MEP

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“J’ai commencé mon projet en 1999. La photographie était pour moi une sorte de bouée de sauvetage, une opportunité d’aller vers l’autre, de l’approcher. Je ne me suis même pas posé la question ; j’ai commencé par un portrait. C’était un prétexte pour vivre “autre chose”, pour sonder les destinées humaines aussi distinctes qu’elles puissent être. Je suis allé chercher chez mes contemporains ; ceux que je croisais dans l’anonymat des grandes villes, des choses que je ressentais autour et en moi. J’ai également décidé de laisser parler mon inconscient en lui donnant libre cours.” Pierre Gonnord

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Jamais partie d’un corps n’aura autant suscité la fascination des hommes, d’un homme. Le visage est à lui seul un mystère, une chose sacrée. S’il appartient au corps, s’il ponctue le tracé d’une ligne, il est en même temps son extrémité insaisissable et autonome.

Au fil du temps, apparaît dans ces visages une seule et même continuité, un seul et même indice : celui de la fixité d’un regard. Figé devant l’appareil photographique, la traversée des miroirs optiques effectuée, l’être offre au photographe l’ultime récompense, celle d’abandonner une part de soi-même à l’autre, celle de découvrir dans le regard de l’autre, ses propres visions, sa propre histoire.

Plus que des visages, ce sont des rencontres que Pierre Gonnord photographie depuis 1999. À travers les portraits en couleurs de grands formats, d’hommes et de femmes de tous âges, de conditions sociales et de pays différents, Gonnord part à la recherche de l’identité, des identités, de la part commune qui relie chacun de ces hommes et de ces femmes : la ” chose” humaine. Ce travail ouvre sur une autre idée de l’humanisme.

Gonnord ne se fait guère d’illusion sur celui que les grands photographes, au milieu du XXe siècle, pouvaient encore louer. Apothéose et limites ont depuis été atteintes.

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Ses sujets appartiennent à une “cour des miracles” des temps modernes, laissés pour compte de la société, individus à la marge de la bienséance, derniers rebus à glorifier parce qu’ils vivent autrement.

Entre 1999 et 2005, Pierre Gonnord a cherché “ses contemporains”. Des jeunes Japonais au “look” branché, fiers et arrogants parfois, Gonnord a poursuivi ses rencontres en s’éloignant des “Down Town”, pour rencontrer des personnages “plus marginaux, moins préoccupés par leur image et de tous âges.”
Au-delà de leur beauté singulière, ces “portraits-rencontres”, pointent du doigt les changements de notre société (les métissages, l’évolution des modes de vie) et constituent un témoignage sincère sur la vie de nos contemporains.

Exposition présentée en collaboration avec la galerie Juana de Aizpuru de Madrid.