Regards de femmes sur l’Afrique – Regards d’Africaines sur les femmes

Regards de femmes sur l’Afrique – Regards d’Africaines sur les femmes

A propos des regards que Françoise Huguier et Marie-Paule Nègre ont posés sur les femmes africaines, que ce soit par l'engagement de Françoise Huguier (notamment à travers la série secrètes), ou celui de Marie-Paule Nègre sur les Femmes en résistance en Mauritanie ou au Burkina Faso, la vidéothèque de la MEP vous propose de croiser plusieurs regards de femmes sur l'Afrique.

La MEP

Horaires

15h : Sur les traces de l’Afrique Fantôme | Réal. F. Huguier
15h20 : Africaines – Metropolis sur F. Huguier | Réal. L. Adenis
15h45 en alternance
semaines impaires : Traces, empreintes de femmes | Réal. K. Lena N’Diaye
semaines paires : En attendant les hommes | Réal. K. Lena N’Diaye
16h40 : 1 minute pour la photo Africaine | Réal. F. Huguier
16h45 : A Bamako les femmes sont belles | Réal. C. Succab-Goldman
17h45 : Rencontres d’Africains photographes | Réal. K. Touré

La programmation

Ces réflexions croisées permettent ainsi de multiplier les aspects d’une réalité complexe et multiple, en n’omettant pas la parole des principales intéressées: les Africaines, qu’elles soient photographes, documentaristes d’origine africaine, ou femmes riches ou pauvres témoignant de leur propre vie en Afrique.

C’est le cas par exemple, dans le film de Katy-Lena N’Diaye, traces, empreintes de femmes de la parole de cette jeune fille, héritière de la culture kassenas, qui décrit parfaitement les enjeux liés aux femmes à travers les mutations sociales africaines.

Cette même jeune fille que l’on pourrait voir Françoise Huguier photographier, avec tant de respect, dans le documentaire Africaines .

C’est encore le regard de Christiane Succab-Goldman qui construit, en réponse à une interrogation sur ses propres racines antillaises, un documentaire enjoué et profond A Bamako les femmes sont belles, où la parole recueillie rencontre les photographies de Seydou Keita.

Les documentaires présentés ici montrent une partie d’un vaste tableau, où les femmes Africaines sont aussi les actrices énergiques de changements en devenir, bien au delà d’être les icônes d’une souffrance, souffrance qu’un regard exogène a souvent trouvée photogénique et ainsi sur-représentée.

Les Films

15h00 : Sur les traces de l’Afrique fantôme
1990 / 20 minutes
Réalisation : Françoise Huguier | Poduction : CNAP / Rencontres Internationales de la Photographie

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Utilisant “L’Afrique fantôme” de Michel Leiris, paru en 1932, à la fois comme un guide et un livre de chevet, Françoise Huguier a réalisé ce journal de bord filmé qui retourne sur les traces de l’écrivain, entre Dakar et Djibouti. Réalisé au banc-titre, ce film reprend les photographies publiées dans le livre “Sur les traces de l’Afrique fantôme” (1990) avec pour commentaire le carnet de route dit par Françoise Huguier.

15h20 : Africaines
1996 / 14 minutes – magazine Metropolis
Réalisation : Lionel Adenis | Production : Arte / Lionel Adenis

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« De l’Afrique qu’elle connaît si bien, elle dit que c’est un des pays où le contact avec les femmes est le plus difficile, que leur approche doit se faire par l’intérieur des chambres et par les confidences. Pour cette raison, elle pense que ses portraits (en noir et blanc) de femmes maliennes et burkinabées sont un moment important de son histoire. Alors on voit Françoise Huguier tourner autour d’elles (clope, sac à dos vissé à l’épaule, tongs), leur prendre (au sens premier) doucement la tête pour les diriger vers la lumière, comme un coiffeur amorçant sur le client un délicat dégradé. La photographe devrait être de la famille de Depardon; d’ailleurs, à des milliers de kilomètres de distance, ils ont quasiment fait la même image: une femme frappée en plein front par un rai de lumière pénétrant par la fenêtre. Un miracle de la photographie. Pour Depardon, la scène se passe dans une ferme du Mans, pour Huguier c’est dans une maison du pays bozo, peuple d’eau. Et comme Depardon, Huguier prend du temps pour écouter l’Afrique. Comme lui, elle écrit et parle aussi juste qu’elle photographie. “Je veux donner une autre idée de l’Afrique que celle du malheur et de la pauvreté, montrer l’élégance et le raffinement.” L’essentiel de son travail tient dans la lenteur, la simplicité, l’attention au monde qui l’entoure, la générosité de son regard. La récompense en est le livre sublime paru chez Actes Sud: “Secrètes”. » Nane L’hostis, Télérama

Un dimanche sur deux, les semaines impaires
15h45 : Traces, empreintes de femmes
2003 / 52 minutes
Réalisation : Katy Lena Ndiaye | Production : Neon Rouge

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Traces, empreintes de femmes est un film documentaire qui part à la découverte de trois grands-mères kassenas (Burkina Faso), de leur petite fille, et de l’art, exclusivement féminin, des peintures murales de cette région.
Naviguant entre les portrait croisés de femmes et un art traditonnel, Traces est un tableau qui aborde au gré des oeuvres d’arts la question de la transmission, de l’éducation et de la mémoire dans le contexte d’un monde en mutation.

Un dimanche sur deux, les semaines paires
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15h45 : En attendant les hommes
2007 / 52 minutes
Réalisation : Katy Lena Ndiaye | Production : Neon Rouge

Oualata, la ville rouge à l’extrême est du désert mauritanien. Dans cet îlot, éphémère rempart contre les sables, trois femmes pratiquent la peinture traditionnelle en décorant les murs des maisons de la ville.
Dans une société apparemment dominée par la tradition, la religion et les hommes, ces femmes s’expriment avec une surprenante liberté sur leur manière de percevoir la relation entre les hommes et les femmes.

16h40 : Une minute pour la photo africaine
1986 / 3 minutes
Réalisation : Françoise Huguier | Photographies : photographes de rue anonymes

Un court film réalisé à partir de négatifs de photos d’identités en hommage aux photographes qui réalisent ces portraits dans la rue, en Afrique, avec leur studio-laboratoire portatif.

16h44 : A Bamako, les femmes sont belles
1995 / 61 minutes
Réalisation : Christiane Goldman Succab | Production : La Sept Arte – Iskra

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A Bamako, capitale du Mali, comme dans le reste du pays, les femmes concilient l’évolution des cultures traditionnelles avec les exigences du développement. Seydou Keita, le photographe, fixe depuis 1945 leur image sur ses clichés. Ses photos rythment chacune des séquences du film où ces femmes laissent percevoir en toute sincérité un peu d’elle-mêmes. (Audecam)

17h45 : Rencontres d’Africains photographes – extraits –
2001 / 15 minutes (extraites du film de 52 minutes)
Réalisation : Kalessory Touré | Production : VM Group

Pendant les Rencontres de la Photographie Africaine de Bamako, en 2001, Kal Touré a réalisé un ensemble de portraits de photographes Africains. Les portraits présentés ici sont ceux de femmes, auteurs de différents pays, aux pratiques différentes, depuis une photographie sociale jusqu’aux pratiques plus conceptuelles. On découvre ainsi le travail de Toyin Sokefun, Otobong Nkanga, Angèle Etoundi Essamba…