« Une Histoire de la photographie marocaine »

« Une Histoire de la photographie marocaine »
CONFÉRENCE DE MARIE MOIGNARD

Dans le cadre de l’exposition « Maison marocaine de la photographie » de Hassan Hajjaj et de la troisième Biennale des photographes du monde arabe contemporain, la MEP vous propose une immersion dans l’histoire de la photographie marocaine du XXe siècle à nos jours, par Marie Moignard en dialogue avec la photographe Karen Assayag et l’artiste plasticienne Carolle Bénitah.

La MEP

Cette rencontre invite le public à découvrir tout autant un patrimoine méconnu que la diversité d’une photographie contemporaine active, composée de grandes figures de la scène internationale ainsi que de jeunes talents.

Mohamed El Messaoudi, a.k.a Abou Chama, La Tour de l’Horloge, Place de France (actuelle Place des Nations Unies), Casablanca, circa 1935-1945 © Collection Mohamed Tangi, Casablanca

 

MARIE MOIGNARD
Historienne de l’art spécialisée en art contemporain et photographie, Marie Moignard est l’auteur du premier livre de référence “Une histoire de la photographie marocaine”, paru chez Malika éditions (Casablanca). Installée au Maroc depuis 2013, elle est journaliste et critique d’art pour la revue Diptyk et a créé les “Tchat Photo”, un rendez-vous mensuel avec le public autour de la photographie à l’Institut français de Casablanca (2013-2016).  En 2011, elle collabore avec la Fondation Arabe pour l’Image pour recenser le patrimoine photographique du Maghreb dans le cadre du programme MEPPI (Middle East Photographs Preservation Initiative). Elle donne régulièrement des conférences sur la photographie marocaine, notamment au Musée du Quai Branly (Biennale Photo Quai), à la plateforme pour la création photographique en Méditerranée Le Percolateur à Marseille, ou au MoHO (Moderne Heritage Observatory) à Rabat. Elle intervient aussi dans le secteur du marché de l’art auprès de Pierre Bergé & Associés pour la vente “Photographies Africaines” et pour des projets institutionnels comme les États Généraux de la Culture présentés par l’association Racines au Ministère de la Culture du Maroc en 2014.

KAREN ASSAYAG
Née à Casablanca au Maroc, où elle a vécu jusqu’à l’âge de 17 ans, Karen Assayag s’est installée à Paris. Photographe documentaire, elle réalise des portraits, des reportages sur des sujets d’actualité et des séries au long cours, dont plusieurs dédiées au Maroc.
Sa série sur une plage du sud ouest de Casablanca, intitulée “Aïn Diab ou la source des loups” propose une approche sociologique et politique du lieu en décrivant l’évolution de la société marocaine. Cette série est exposée dans le cadre de la Biennale des photographes du monde arabe, au sein de la galerie Graine de photographe, jusqu’au 31 octobre. Elle a aussi travaillé sur la jeunesse marocaine en faisant un appel à participation sur Facebook. Cela a donné lieu à la série de portraits “Une jeunesse marocaine” interrogeant l’espace de liberté d’une jeunesse en lutte contre l’islamisme radical et les conservatismes inhérents à cette idéologie. Ces portraits ont été publiés dans l’ouvrage “Des jeunes, des cris” (d’Ahmed Ghayat aux éditions Le Fennec) et certains d’entre eux ont été exposés au Musée de la Photographie de Lille en avril-mai 2019 dans le cadre d’une exposition intitulée “Les Marocaines”.

CAROLLE BÉNITAH
Née à Casablanca au Maroc, Carolle Bénitah vit et travaille à Marseille. Elle commence en 2001 sa pratique artistique après une profonde remise en question. Ancienne styliste, elle associe la photographie aux travaux d’aiguilles dans une œuvre puissante d’une féminité sans tabou. Dans “Photos Souvenirs”, elle explore ses albums de famille, réinterprète son enfance et adolescence en transformant ces instantanés vernaculaires en symboles précieux par la broderie de fil de soi et perles de verre. Elle transforme ses archives personnelles pour créer un album imaginaire comme une traversée des apparences. Sa pratique s’inscrit dans le champ de l’intime. La famille, le désir, la perte, le deuil et l’enfermement des femmes sont l’objet de sa quête. Les interventions du dessin et de l’écriture à l’encre dans les séries “Ce qu’on ne peut pas dire” et “Ce qu’on ne peut pas voir” sont une forme de résistance au silence des femmes face à leurs désirs et à la difficulté d’accepter son corps en tant qu’objet désirant.

INFORMATIONS PRATIQUES

Événement sur réservation en ligne (billet “Nocturne du jeudi : Conférence sur la photographie marocaine”), dans la limite des places disponibles.

Image en une : Mohamed El Messaoudi, a.k.a Abou Chama, la Tour de l’Horloge, Place de France (actuelle Place des Nations Unies), Casablanca, circa 1935-1945 © Collection Mohamed Tangi, Casablanca