La MEP présente la première rétrospective en France de l’artiste allemande Ursula Schulz-Dornburg.

L'exposition

Image
Ursula Schulz-Dornburg, Erevan – Goris, 2000
© Ursula Schulz-Dornburg

Depuis plus de cinquante ans, Ursula Schulz-Dornburg explore, à travers son travail, la relation entre l’environnement bâti et le paysage. Souvent attirée par les théâtres de conflits sociaux, politiques et culturels, ou des régions qui revêtent une importance historique, elle met en lumière la façon dont le pouvoir, les conflits, le temps et le déclin perturbent le paysage et le transforment, le marquant pour les décennies à venir.

Cette exposition capitale explore la pratique photographique d’Ursula Schulz-Dornburg. Une pratique traversée par trois thèmes majeurs : les démarcations et les frontières, l’architecture et l’environnement bâti ainsi que l’impact humain sur l’environnement et les paysages.
Le travail qu’elle a effectué en Irak, en Mésopotamie, en Syrie et le long de la frontière séparant la Géorgie de l’Azerbaïdjan documente l’histoire et l’incidence des démarcations et frontières, qu’elles soient naturelles ou artificielles, soulignant combien les jeux de pouvoirs, l’avènement et la chute des empires bouleversent les paysages et les gens qui y vivent. Dans sa série « Transit Sites » en Arménie, et dans celle du chemin de fer reliant Médine à la Jordanie ou encore « Ploshchad Vosstaniïa – Place de l’Insurrection », c’est à l’architecture et au mouvement que l’artiste s’est intéressée, montrant comment l’environnement bâti et les infrastructures institutionnelles survivent souvent aux régimes qui ont décidé de leur construction. Enfin, dans ses séries « Opytnoe Pole » et « Chagan », sur les anciens sites d’essais nucléaires de l’ex-Union soviétique et les archives du blé à l’Institut Vavilov de Saint-Pétersbourg, elle met en lumière l’impact de l’homme sur la nature, les liens de cause à effet entre les contingences politiques et la destruction de l’environnement et des ressources naturelles, un thème qui semble plus que jamais actuel.

Une pratique centrée sur le temps, qui ne se préoccupe pas de documenter les séquelles ou de capturer le moment indexé mais s’intéresse au cycle et au déclin, ainsi qu’à l’interstice qui sépare un événement historique du prochain.

Une pratique liée à l’approche systématique axée sur les processus et à la rigueur formelle héritée de la pensée minimale et conceptuelle apparue dans les années 1960 et 1970.

L’exposition, dont la scénographie a été pensée par Ursula Schulz-Dornburg, présente plus de 250 de ses œuvres réalisées entre 1980 et 2012. Chaque corpus d’œuvres est présenté sous forme d’installation conçue spécialement pour l’espace de la MEP.

Shoair Mavlian
Commissaire de l’exposition

Partenaires

En partenariat avec

En échos à sa rétrospective à la MEP, SNCF Gares & Connections propose sur le parvis de la Gare de Lyon une exposition inédite de deux séries d’Ursula Schulz-Dornburg : « Transit Sites, Armenia » et, montrée pour la première fois, 
« Fishmongers, Lake Sevan, Armenia », du 4 décembre 2019 au 16 février 2020.

 

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