Découvrez la nouvelle Saison d’expositions autour de la Carte Blanche de Thomas Mailaender

Cet été, l’artiste français multimédias Thomas Mailaender investit les deux étages des Galeries de la MEP pour une Carte Blanche qui entend pousser le champ des expérimentations photographiques par l’exploration d’une large variété de supports. Cette exposition est la première grande retrospective parisienne de l’artiste.

Image en une : De la série « Les Belles Images », 2010 © Thomas Mailaender

Galeries

De la série « Extrem Tourism », 2011
© Thomas Mailaender

Du 12 juin 2024 au 29 septembre 2024

Thomas Mailaender — Les Belles Images

Située au croisement de plusieurs disciplines, la pratique artistique de Thomas Mailaender interroge le rôle et la fonction première de l’image par une approche protéiforme de la photographie. Artiste multimédia basé à Marseille, Mailaender poursuit de nombreuses recherches visuelles par l’utilisation de différentes techniques photographiques mais aussi par l’ajout de matériaux singuliers réinvestis dans un contexte muséal.

Cette Carte Blanche se présentera sous la forme d’un laboratoire photographique expérimental en évolution constante où la richesse des propositions visuelles questionnera notre rapport aux images et ses conséquences quotidiennes. Évoluant au gré des propositions de l’artiste, l’exposition remettra au centre de ses préoccupations le processus créatif et sa légitimation en tant que tel. S’éloignant du cadre traditionnel d’une monstration plastique et visuelle, l’exposition Les Belles Images donnera lieu à un grand réaménagement des espaces de la MEP.

L’exposition réunira un vaste ensemble d’anciennes et de nouvelles pièces spécialement conçues pour l’occasion, telles que « Fail Anthology », « Extreme Retouch » ou encore « Chemical Room », une installation immersive pensée comme une exploration du support photographique. Le parcours, étendu sur les deux étages des Galeries, présentera entre autres « Les Belles Images », série éponyme, dans laquelle l’artiste réinvestit des photographies provenant d’agences de presse, mais également les séries majeures « Extreme Tourism », « Gone Fishing », ou d’autres, comme « Illustrated People ». Enfin, la série « Life and Adventures of a Silver Woman on Planet Earth » revient sur la vie et l’engagement de Rosemary Jacobs, une militante américaine victime des ravages du nitrate d’argent, qui a utilisé la photographie pour documenter son histoire et dénoncer l’utilisation de ce composé chimique à des fins médicales.

Au Studio

Les enfants du palais sous la mer, le gant, 2024 © Anne-Lise Seusse

Du 12 juin 2024 au 14 juillet 2024

Anne-Lise Seusse — Les enfants du palais sous la mer

Initiée suite à une invitation de la sociologue et enseignante-chercheuse Amélie Nicoles, ce projet s’intéresse à deux problématiques liées au territoire de la région vendéenne : le devenir d’anciennes colonies de vacances qui en bordaient le littoral et la menace représentée par le réchauffement climatique entrainant la montée des eaux. Anne-Lise Seusse s’intéresse à l’une de ses colonies abandonnée en 2018 et y connecte plusieurs récits. Entre mémoire et devenir des bâtiments, culte passé des loisirs de plein air et réappropriation des lieux par des activités nocturnes illicites, Les enfants du palais sous la mer évoque un imaginaire dystopique où la civilisation humaine finit irrémédiablement ensevelie sous l’eau.

Pas encore titrée, 2024
Gesso, pigments, gouache, impression jet d’encre sur toile,
210×140 cm
© Tatjana Danneberg

Du 27 juillet 2024 au 29 septembre 2024

Tatjana Danneberg — Something Happened

À travers l’expérimentation de matières et de procédés de transfert des images sur la toile, Tatjana Danneberg transforme ses photographies analogiques prises sur le vif en peintures expressives. En utilisant des appareils photo bon marché, l’artiste cherche à prolonger des souvenirs occasionnels en représentant des objets, des actions banales dans des prises de vue familières et souvent intimes. Ces clichés qui s’apparentent à de la photographie amateure sont ensuite transfigurés en un puissant geste pictural. Manipulant ainsi les images, l’artiste interroge la nature et le statut de la photographie, la manière dont elle est diffusée et la valeur que nous lui attribuons.