Le nouveau rendez-vous cinéma de la MEP

La Maison Européenne de la Photographie lance un nouveau rendez-vous régulier : les Soirées Ciné. La MEP offre à ses publics la possibilité de visionner gratuitement et pendant une semaine un film ou un documentaire en lien avec sa prochaine exposition Moriyama – Tomatsu : Tokyo.

Les soirées ciné de la MEP sont à visionner gratuitement sur le site de la MEP pendant une semaine avec le mot de passe #SoireeCineMEP

Histoire du Japon raconté par une hôtesse de bar, Shohei Imamura
Histoire du Japon raconté par une hôtesse de bar, Shohei Imamura

Histoire du Japon raconté par une hôtesse de bar
Japon – 1970 – 105 min – 35 mm – noir et blanc
Disponible du 11.02.2021 au 17.02.2021

Madame Onboro, propriétaire d’un bar à hôtesse, évoque, dans ce film résolument documentaire, les mutations qui touchent la société japonaise dans les années 1960.
Ce film est une des œuvres majeures d’Imamura, un ruban qui permet de mieux relier l’œuvre des photographes aux autres artistes, à l’histoire du Japon et à sa modernité.

Shohei Imamura est un des réalisateurs de la nouvelle vague ayant porté à l’écran l’introspection japonaise d’après guerre avec le plus de force et le moins de concessions. Dans ses films, il remet en cause l’ordre social traditionnel, la norme familiale japonaise, la politique, la guerre…

ŌMECITTA, Geisha © Chantal STOMAN
ŌMECITTA, Geisha © Chantal STOMAN

Ōmecitta
Chantal Stoman
Disponible du 19.03.2021 au 29.03.2021

Ancien paradis des cinéphiles, la petite ville d’Ōme, en banlieue de Tokyo, a la particularité d’être parsemées de reproductions peintes de centaines d’affiches de cinéma. C’est le lieu, pour la photographe Chantal Stoman d’une réflexion poétique sur le besoin de conserver la mémoire. La raréfaction des habitants, la disparition des cinémas et pour finir les typhons sont autant de métaphores de l’effacement de celle-ci.
« Ōme est une ville inconnue. Inconnue au Japon. Inconnue du tourisme. J’ai rencontré Ōme par hasard, une petite bourgade au nord-ouest de Tokyo, qui fait immanquablement rejaillir les plus belles scènes des grands classiques du cinéma. » Chantal Stoman

Tokyo Drifter © Elephant Fims
Tokyo Drifter © Elephant Fims

Le Vagabond de Tokyo
Japon – 1966 – 89 mn – 35mm – couleur
Réalisation Seijun Suzuki
Disponible du 25.03.2021 au 01.04.2021

Tetsuya Hondo est un yakuza dont le clan vient récemment d’arrêter ses activités. Contacté par le gang rival, il décline leur offre et se voit obligé de devenir “vagabond”.
Seijun Suzuki propose un film de Yakuza (mafia japonaise) d’un nouveau genre. Dans ce film qui flirte aussi avec la comédie musicale, les audaces formelles se succèdent, avec le passage entre le noir et la couleur, les décors totalement abstraits, symboliques, les couleurs acidulées très « pop »…
Seijun Suzuki, avec son outrance, a participé à un renou-vellement formel dont des réalisateurs comme Kitano, Jarmusch ou Tarantino se revendiquent aujourd’hui.

Toshio Matsumoto - les funérailles des roses 1969 - © Carlotta films
Toshio Matsumoto, Les funérailles des roses, 1969 – © Carlotta films

Les funérailles des roses
Japon – 1969 – 103 mn – 35mm – Noir et blanc
Réalisation Toshio Matsumoto
Disponible du 08.04.2021 au 15.04.2021

Tokyo, fin des années 1960. Eddie, jeune drag-queen, est la favorite de Gonda, propriétaire du bar Genet où elle travaille. Cette relation provoque la jalousie de la maîtresse de Gonda, Leda, drag-queen plus âgée et matrone du bar. Eddie et Gonda se demandent alors comment se débarrasser de cette dernière…
Dans une veine résolument expérimentale, Matsumoto revisite ici le mythe d’Oedipe en situant les protagonistes dans le milieu queer underground de Tokyo des années 1960. Le film alterne joyeusement fiction et documentaire autour du personnage d’Eddie et des autres protagonistes du film. Le tout dans un noir et blanc à l’image somptueuse très maîtrisée.

Tomatsu, Eiko Oshima in Shiiku, actrice dans le film « Le piège » © Shomei Tomatsu
Tomatsu, Eiko Oshima in Shiiku, actrice dans le film « Le piège » © Shomei Tomatsu

Le piège
Japon – 1961 – 101 mn – 35mm – Noir et blanc
Réalisation Nagisa Ōshima
Japonais sous-titré Français
Disponible du 17.06.2021 au 24.06.2021

Pendant les derniers jours de la guerre du pacifique, un pilote américain noir est capturé par les habitants d’un village de montagne.
Ce premier film indépendant d’Ōshima est d’une forme encore très classique, mais on y trouve la tension et la violence acide des thèmes propres au réalisateur (Ōshima sera plus tard connu en Europe avec L’empire des sens, Furyo, ou encore Max mon amour).
Ici confrontés à l’incarnation même de « l’étranger » tombé du ciel, le village isolé va se disloquer sous sa propre violence, et mettre au jour les jalousies, la cupidité de chacun. Ce film à l’ambiance étouffante est une sorte de huis clos en plein air, dans le Japon de l’été 45, irréversiblement confronté à ses mutations douloureuses.

Shomei Tomatsu, exposé acuellement à la MEP, a photographié durant le tournage, signant le célèbre portrait d’Eiko, la sœur d’Ōshima, présenté dans l’exposition Tokyo.
Mais il a aussi collaboré au scénario même du film, participant à l’adaptation du roman de Kenzaburo Oe, Gibier d’élevage.

Film présenté grâce au concours de Carlotta Films.

Shomei Tomatsu, Nagasaki Sous un angle de 45° © Nagasaki Broadcast Channel
Shomei Tomatsu, Nagasaki Sous un angle de 45° © Nagasaki Broadcast Channel

Shomei Tomatsu, Nagasaki Sous un angle de 45°
Japon – 2002 – 25’ – vidéo – couleur
Japonais sous-titré français
Disponible du 08.07.2021 – 15.08.2021

Alors que Shomei Tomatsu est un des photographes majeurs du Japon d’après-guerre, très peu de documentaires sur lui ont dépassé les limites de l’archipel. Ce documentaire de vingt-cinq minutes, réalisé en 2002 pour la chaîne locale de Nagasaki « NBC », est une ballade photographique en compagnie de Tomatsu, complétée d’interviews de photographes tels que Nobuyoshi Araki et Daido Moriyama. Cinquante-sept ans après le bombardement nucléaire, Shomei Tomatsu, qui est venu de nombreuses fois photographier les victimes de la bombe et les stigmates de la destruction, photographie Nagasaki sous un angle nouveau : celui d’une ville ou la vie a repris ses droits.

Film présenté grâce au concours de Nagasaki Broadcast Channel.

Contact presse

Marion Devys
mdevys@mep-fr.org
+33 (0)1 44 78 75 28