Les éditions autour de Love Songs

Catalogue Love Songs, MEP, 2022

L’exposition Love Songs fait l’objet d’un catalogue co-édité par la MEP et l’Atelier EXB. Il regroupe l’ensemble des séries présentées au sein de l’exposition ainsi que les séries « Lovesody » de Motoyuki Daifu et « Another Love Story » de Karla Hiraldo Voleau qui sont exposées au Studio, espace d’exposition de la MEP dédié à la création émergente. Introduction de Simon Baker, commissaire de l’exposition et directeur de la MEP.

Grand Amour, Lin Zhipeng (aka n°223), 2020

« Le corps semble être immobile, ou juste un rêve, car ce n’est pas une relation forte et étouffante. »

Dans Grand Amour, le photographe chinois Lin Zhipeng (aka n°223), nous livre une série d’images mêlant érotisme, non-conformisme, intimité, jeu et l’insouciance de la jeunesse. Alors qu’il passait quelques jours dans l’hôtel parisien Grand Amour, l’artiste chinois invite des modèles à poser pour lui avec des accessoires colorés et originaux : fruits, colombes, fleurs, etc.

Tulsa, Larry Clark, 1971

« Des photographies interdites, des photos qu’on n’était pas censé faire, d’une vie qui n’était pas censée avoir lieu. »

Dans Tulsa, le photographe américain Larry Clark fait état, sans aucune concession, de la dérive d’une certaine jeunesse américaine perdue entre drogue, sexe et violence. Ces photographies sont à la fois un journal intime et un document rare sur l’ennui et le désarroi de la jeunesse américaine des années ’70.

Publié en 1971, Tulsa a fait scandale auprès de la scène artistique, mais reste un ouvrage de référence pour bon nombre de jeunes photographes contemporains.

Sentimental Journey, Nobuyoshi Araki, 1971

« C’est grâce à Yoko que je suis devenu photographe. »

En 1971, Nobuyoshi Araki publie son premier livre, Sentimental Journey, journal quotidien de son voyage de noces avec sa jeune épouse Yoko. Ce livre marque les débuts d’Araki en photographie. Tout son univers y est déjà en place : en prise directe avec la réalité qu’il expérimente, il vit et transforme celle-ci en fiction.

Tiens-toi bien !, Sally Mann, 2022 

« La photographie semble préserver notre passé, le rendre invulnérable aux distorsions des multiples surimpressions mémorielles, mais je crois que c’est une illusion. »

Dans Tiens-toi bien !, ou Hold still dans son titre original, Sally Mann raconte sa vie dans toute son intimité, richement illustrée par les photos de l’artiste et des archives personnelles inédites. Dans cet ouvrage, elle célèbre, entre autres, les thèmes de l’éco-féminisme, du nature-writing, de la famille et de l’enfance en liberté. Il s’agit du premier livre à texte de l’artiste traduit en français.

Guibert, Photographe (catalogue expo MEP), 2011

« Tout est intéressant à photographier, et d’une journée de sa vie on pourrait découper des milliers d’instants, des milliers de petites surfaces, et si l’on commence pourquoi s’arrêter ? »

Ce catalogue a été publié à l’occasion de la première rétrospective en France de l’œuvre photographique d’Hervé Guibert, présentée à la MEP en 2011. Le texte en préface est signé par Jean-Baptiste Del Amo qui s’intéresse passionnément à l’œuvre d’Hervé Guibert et qui étudie ici le rapport au corps : leur représentation, leur perception et leur passage dans le temps.

Nudes, René Groebli, 2016

« J’ai toujours été fasciné par le féminin. La beauté des formes, l’aura, la sensualité… »

Dans Nudes, le photographe suisse René Groebli donne à voir son travail sur la sensualité et l’intimité en prenant pour modèle le corps féminin, sujet de prédilection de l’artiste. Symbole de l’âge d’or de la photographie suisse, René Groebli développe un style poétique et doux qu’on retrouve dans sa série L’Œil de l’amour, exposée à la MEP.

Ballad of Sexual Dependency, Nan Goldin, 2012

« Pour moi, la photographie est le contraire du détachement. C’est une façon de toucher l’autre : c’est une caresse. »

Cet album est une adaptation du diaporama présenté en 1985 par la photographe américaine Nan Goldin lors de l’exposition bisannuelle du Whitney et au festival de Berlin. Œuvre à part entière, ce diaporama musical est imaginé en 1983 et régulièrement mis à jour par l’artiste, dans lequel elle regroupe plus de 900 photographies de son quotidien et de celui de son entourage, depuis le New-York des années 1980 à aujourd’hui.

My Brother, Margot Wallard, 2013

« J’ai commencé à prendre des photos de mon frère Guillaume et de sa partenaire Sonia en 2008, tous deux vivant à huis clos avec la dépendance à l’alcool. »

Dans cet album, Margot Wallard rend hommage à son frère Guillaume et à sa compagne Sonia dans une série de photographies, tous les deux alors aux prises avec les affres de l’alcoolisme. Ces clichés décrivent le quotidien difficile de la lutte contre l’addiction, les moments simples partagés en famille mais aussi les moments d’absence. Accompagnées d’extraits de conversations, les images deviennent encore plus réelles et profondes.

Day by day, JH Engström, 2020

« Je n’allais pas à plus de 500 mètres de mon studio. Je prenais des notes simples. Je photographiais depuis ma fenêtre. »

Dans Day by day, le photographe suédois JH Engström explore les rues de Montreuil où il s’est installé en 2017 avec sa compagne, la photographe française Margot Wallard. Journal quotidien sous forme d’image en noir et blanc ou en couleur, Engström photographie tout ce qu’il voit et tous ceux qu’il rencontre. Entre journal intime et reportage de quartier, le photographe nous fait vivre son quartier.

Emmet Gowin, Emmet Gowin, 2013

« Pour moi, les photographies sont un moyen de retenir, intensément, un moment de communication entre un être et un autre. »

Première monographie française du photographe américain Emmet Gowin, cet album rassemble plus de 200 images retraçant l’ensemble de la carrière de l’artiste. Des portraits délicats de sa femme Edith au regard singulier qu’il porte sur les paysages, cet ouvrage offre une vision complète du travail photographique d’Emmet Gowin.

Double Bind, Leigh Ledare, 2010

« Je vois les images simplement comme la surface de l’œuvre. »

Dans le projet Double Bind, Leigh Ledare met en scène les relations intimes interdites, reposant sur un principe de voyeurisme assumé. En 2010, l’artiste organise à deux mois d’intervalle, deux séances de travail de trois jours. Elles réunissent, dans un premier temps, Ledare et son ex-femme, Meghan Ledare-Fedderly, dans une chambre d’hôtel isolée de la campagne new-yorkaise. Puis, dans un second temps, au même endroit, Meghan et son mari actuel, le photographe Adam Fedderly.

Mama Love, Hideka Tonomura, 2008

« Je voulais le tourner, coûte que coûte. Je voulais en être témoin. C’est tout ce que j’ai ressenti à ce moment-là. »

Dans Mama Love, l’artiste japonaise Hideka Tonomura se fait le témoin des ébats amoureux adultères et de la liberté retrouvée de sa mère, qu’elle photographie dans une chambre d’hôtel. En réalisant les tirages, l’artiste prend conscience de l’expression de vengeance qu’affiche le visage de sa mère. La photographe comprend alors que cette liaison est davantage une quête de bonheur qu’une véritable rencontre. Elle décide de « brûler » le corps de l’amant au tirage, ne laissant plus que des masses sombres sur les clichés.

RongRong’s Diary : Beijing East Village, RongRong, 2019

« Mais ici, dans l’East Village, nous pouvons presque tout faire. »

Dans ce journal photographique, le photographe chinois RongRong présente une vaste sélection d’images saisissantes réalisées entre 1993 et 1998 au sein de la communauté artistique connue sous le nom de « Beijing East Village ». Entre scènes quotidiennes et performances artistiques, cette série rend compte de l’essor de la scène artistique avant-gardiste chinoise aujourd’hui reconnue dans le monde entier. Croisant images et textes, RongRong crée un récit personnel absorbant. Cet ouvrage a été réalisé dans le cadre de l’exposition consacrée aux images de l’artiste à la Walther Collection de New-York en 2019.