Photographie et intimité : les artistes de Love Songs

Dans le projet Double Bind, exposé à la MEP, Leigh Ledare confronte les images qu’il réalise de son ex-femme Meghan Ledare-Fedderly aux photographies faites d’elle par son nouveau mari. L’artiste questionne ainsi la représentation d’un modèle unique à travers deux contextes relationnels différents. Dans cette masterclasse, il affirmera les fondations de son œuvre autour du portait, de la collaboration modèle/photographe, des limites de ce qui relève de l’intime, du privé et de la sphère publique.

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Né en 1976 à Seattle, ancien assistant de Larry Clark, Leigh Ledare mène une réflexion approfondie et conceptuelle sur le rôle des images dans nos sociétés contemporaines. Le travail très subversif qu’il a réalisé sur sa mère pendant 8 ans, réuni dans son premier livre Pretend you’re actually alive l’a fait connaître en France. Il s’agit d’une enquête profondément intime sur la relation de l’artiste avec sa mère, une ballerine prodige.
Les projets de Leigh Ledare ont largement été exposés aux États-Unis et en Europe. Parmi les expositions récentes, on compte : Zurich à la galerie Office Baroque en Belgique en 2021, The Plot, à l’Art Institute of Chicago en 2017 et de nombreuses expositions collectives comme au Whitney Museum of Modern Art à New York en 2018.

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Karla Hiraldo Voleau mène un travail artistique sur l’intime comme espace critique. Le genre, la sexualité, les émotions et le corps, sont autant de sujets qu’elle aborde dans ses photographies afin de révéler ce qui se joue au-delà des apparences. L’artiste abordera ses différents projets, passés et futurs, dans lesquels elle n’hésite pas à se mettre en scène en mêlant récits autobiographiques et fictions.

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Karla Hiraldo Voleau, née en 1992, est une artiste franco-dominicaine qui vit et travaille à Lausanne.Elle est diplômée de l’ECAL (Lausanne) avec une maîtrise en photographie en 2018. Elle fait partie de l’édition 2020 de Foam Talent et de l’Olympus Recommended Fellowship 2020. Son travail a été présenté à Paris Photo 2019, aux Rencontres d’Arles 2017, ou à Plat(t)form 2019. Son premier livre photo, Hola Mi Amol, co-publié par Self Publish Be Happy Editions et l’ECAL, a été sélectionné pour le prix Aperture First Book Award 2019. Elle a exposé son projet performatif A Man in Public Space, à la Biennale de l’Image Possible de Liège 2020, aux Journées Photographiques de Bienne 2021, ainsi qu’à la galerie Webber durant Photo London 2021. Elle présentera sa première exposition personnelle à la MEP en juin 2022.

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L’amour d’un conjoint ou d’un frère, le deuil, l’appréhension d’une vie nouvelle ou d’un territoire inconnu… L’histoire personnelle et familiale de Margot Wallard constitue le point de départ de chacun de ses travaux. Depuis le particulier, l’introspection et la mémoire, la photographe parvient à aborder des notions plus larges, opérant des va-et-vient incessants sur le rapport liminal de l’intime au monde extérieur. Dans cette masterclasse l’artiste abordera, à travers ses différentes séries, la manière dont elle fait de ses expériences personnelles sa principale source d’inspiration pour produire des projets intropectifs aux questionnements universels.

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Margot Wallard est une photographe française née en 1978. Ses projets photographiques sont toujours liés à des évènements de sa vie personnelle mais son objectif et de les amener vers des questionnements plus universels. Elle expose en France et à l’étranger. Elle publie plusieurs livres : Mon frère Guillaume & Sonia, publié en 2013, dans lequel elle photographie son frère et sa compagne, tous les deux alcooliques, et décédés entre temps. Avec Natten, paru en 2017, elle nous parle du deuil et de sa relation à la nature, dans la campagne suédoise. Elle vit et travaille à Montreuil. Elle est représentée par la Galerie Vu (Paris) et la Galerie Dorothee Nilsson (Berlin).

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Affirmant un style très libre, l’exploration autobiographique est au centre du travail de JH Engström. Les différents médiums qu’il utilise lui permettent d’appréhender des sentiments communs à chacun, tels que la solitude, l’empathie, la sécurité, ou la vulnérabilité avec une grande justesse. Le photographe partagera une sélection d’images, mélange de portraits et d’autoportraits, de natures mortes et de paysages, qui prennent la forme d’un journal intime, visuel et poétique, qu’il nous adresse.

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Né en 1969 à Karlstad (Suède) JH Engström passe une partie de sa jeunesse à Paris. En 1993 il s’installe à Stockholm où il est l’assistant d’Anders Petersen, qui a une influence déterminante dans la dimension expressive de son travail. Son travail photographique est impulsif et autobiographique. Il le monte en séquences et le présente dans des livres (21 au total). Le contenu de chaque livre est pensé comme un ensemble, un tout, sans hiérarchie entre les images. Ainsi, chaque portrait ou autoportrait, nature morte ou paysage, recèle une somme de souvenirs et constitue un journal intime, visuel et poétique qui s’adresse à chacun. En 2021, la célèbre collection Photo Poche, créée par Robert Delpire en 1982, lui dédie le numéro 167.

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