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Cette double séance présente deux regards de réalisatrices différents, recueillant principalement le témoignage d’afrodescendant·es en France, à travers leurs films. Alice Diop donne la parole à de jeunes hommes, Cecile Emeke, à de jeunes femmes. Dans un contexte sociologique souvent toxique, chacun montre sans fard les complexités liées à l’épanouissement personnel et amoureux.
Vers la tendresse – Réalisation Alice Diop, Français, 39 minutes, 2015
Ce film est une exploration intime du territoire masculin en banlieue. En suivant l’errance d’une bande de jeunes hommes, nous arpentons un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles. Les déambulations des personnages nous mènent à l’intérieur de lieux quotidiens (salle de sport, hall d’immeuble, parking d’un centre commercial, appartement squatté) où nous traquerons la mise en scène de leur virilité ; tandis qu’en off des récits intimes dévoilent la part insoupçonnée de leurs histoires et de leurs personnalités.
Srolling : Flâner – Réalisation Cecile Emeke, 29 minutes, 2014
Artiste, écrivaine et réalisatrice britannique, Cecile Emeke s’intéresse à la diaspora noire issue de la génération Y. Avec sa série documentaire Strolling, elle permet à de jeunes gens de différentes villes du monde de témoigner de sujets sensibles liés à leur statut de personnes racisées dans la société. Ici, les épisodes de Strolling tournés en France (en langue anglaise) s’intitulent Flâner. Gaëlle, Christelle et Fanta évoquent leur perception des différences culturelles et le rapport à la beauté ou au corps pour les personnes afrodescendantes en France.