Soirée spéciale Mari Katayama

Soirée spéciale Mari Katayama

À l’occasion de l’exposition Home Again et de la venue exceptionnelle de l’artiste à Paris, la MEP propose une soirée spéciale Mari Katayama, avec la projection du documentaire Mari Katayama : Home Again, suivie d’une discussion avec l’artiste, le réalisateur Herbert Hunger et Simon Baker, directeur de la MEP et commissaire de l'exposition.

Auditorium

Billet couplé expositions et projection : 10€ / 6€

Dans ce premier documentaire consacré au travail de Mari Katayama, Herbert Hunger suit l’artiste dans la préparation de ses œuvres : du travail minutieux de couture à la préparation de ses expositions, notamment Home Again, présentée à Kyotographie en 2020 et aujourd’hui à la MEP.

Il nous permet d’entrer dans l’univers créatif de cette artiste polymorphe qui allie sculpture, couture, performance et photographie. Atteinte enfant d’une maladie rare, Mari Katayama, a dû choisir, à l’âge de neuf ans, l’amputation partielle de ses membres. Elle transcende sa condition et son handicap en une œuvre audacieuse et révolutionnaire qui repousse les limites du médium photographique. Les mises en scène de ses autoportraits si élaborées et totalement contrôlées, ainsi que la fabrication de sa propre image, s’opposent à toute notion conventionnelle du handicap.

“Tous les corps, y compris ceux qui ont été altérés par la main de l’homme, sont parfaits”

Mari Katayama

Mari Katayama

Née en 1987, Mari Katayama est diplomée de la Tokyo University oft he Arts. Le Museum of Modern Art, Gunma présente sa première exposition personnelle en 2017, On the way home. Elle est exposée au Pavillon Central et à l’Arsenal de la Biennale de Venise en 2019 et s’impose comme une artiste de premier plan.

Souffrant d’hémimélie tibiale, une maladie congénitale rare caractérisée par des malformations de ses deux jambes et de sa main gauche, Mari Katayama s’éloigne de l’école où les enfants se moquent d’elle. Elle s’initie très jeune à la couture avec sa grand-mère et s’inspire de ce savoir-faire dès ses premières œuvres pour fabriquer des cocons fantasmagoriques.

Dans ses autoportraits photographiques, Mari Katayama explore les obstacles liés à son corps et à son identité auxquels elle doit faire face et restitue la solitude qu’elle a ressentie pendant sa jeunesse. Elle remet ainsi en question les normes sociales, incitant le spectateur à repenser la façon dont les idéaux de beauté sont façonnés, et à réfléchir aux défis et peurs auxquels elle est confrontée chaque jour.