La commissaire et éditrice indépendante Inès de Bordas est invitée à interviewer 4 artistes dont les travaux récents sont placés sous le signe du Japon, en écho à l’exposition Moriyama – Tomatsu : Tokyo.
Pour ce premier épisode, Inès de Bordas discute avec la photographe française Chloé Jafé, au sujet de la trilogie qu’elle a initiée en 2013 avec son reportage « Inochi Azukemasu » consacré aux femmes de yakuzas. Chloé Jafé raconte ce projet en immersion dans le milieu de la mafia japonaise et les liens qu’elle a créés sur place. L’occasion aussi d’évoquer les deux autres chapitres de son travail au Japon, « Okinawa mon Amour » et « Osaka Ben », et ses différents livres d’artistes.
Née en France en 1984, Chloé Jafé est une photographe indépendante et interdisciplinaire. En 2006, elle travaille comme assistante de studio au studio Pin-Up à Paris. En 2009, elle développe son intérêt pour la photographie en sortant diplômée de l’école Central Saint Martins à Londres. De 2010 à 2012, elle travaille au bureau de Magnum Photos à Londres. En 2013, elle s’installe au Japon pour réaliser son travail personnel. Le reportage « Inochi Azukemasu » a remporté la Bourse du Talent 2017 et a été exposé à la Bibliothèque Nationale de France à Paris. Chloé Jafé est actuellement représentée par la galerie Akio Nagasawa à Tokyo.
Inès de Bordas est commissaire d’exposition et éditrice. Elle a présenté l’exposition Cross Channel Photographic Mission à la Brighton Photo Biennial (2018) et travaille à la coordination éditoriale des Carnets du Bal. Fondatrice de la maison d’édition indépendante Silence Editions, elle a publié récemment Hatufim de Alain Baczynsky (2019), Ces Tremblements qui nous exposent (too close is not enough) de Adèle Gratacos (2018) et Gordon Matta-Clark / Heidi Bucher (2017).